Hippolyte Bayard, pionnier de la photographie

Hippolyte Bayard, introduction

Hippolyte Bayard est un nom que l’on rencontre fréquemment quand on fait des recherches sur la photographie. Il est l’un des précurseurs du média avec Niepce, Daguerre et Fox-Talbot.

Son apport en tant qu’inventeur ne sera pas vraiment reconnu : le daguerréotype de Daguerre l’a précédé de quelques semaines.

Ses contributions nombreuses et originales en tant que photographe (ouverture d’atelier, mission héliographique, combinaison de négatifs), en font un véritable trait d’union entre l’invention et la pratique. Dans cet article, je vous propose de faire connaissance avec ce grand nom de la photographie.

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Hippolyte Bayard, inventeur

Bayard est né en 1801 à Breteuil-sur-Noye, dans l’Oise. Il démarre sa carrière professionnelle en tant que clerc de notaire. En 1825 il rejoint la région parisienne. Il entre au ministère des finances où il aura un statut modeste.

Son attirance pour les milieux artistiques lui permet d’être informé des recherches héliographiques de Niepce et Daguerre. Il réalise lui-même des essais qu’il note soigneusement dans ses cahiers.

Dès 1839, il réalise des reproductions sur papier. En juillet, il les expose à une fête de charité organisée au profit des victimes du tremblement de terre de la Martinique. Il présente au public 30 photos de natures mortes et d’architecture. Son procédé est révolutionnaire mais c’est Daguerre, plus influent, qui aura les faveurs officielles.

Les tirages sur papier

Le procédé sur papier de Bayard et Talbot est innovant. Il offre la possibilité, à partir du négatif, d’obtenir autant d’épreuves positives que l’on souhaite. Et puis, le calotype, plus sensible à la lumière que le daguerréotype, permet de faire des images plus rapidement.

L'exposition, lumière

Hippolyte Bayard, La noyade

Bayard est amer. Pour son invention, le gouvernement lui a versé 600 francs alors que Daguerre recevra une rente annuelle de 10 000 francs.

En 1840, il met en scène sa propre mort par noyade pour protester contre cette injustice. Cette image morbide constituera la première mise en scène photographique. Au dos de la photo, Bayard a écrit ce texte :

« Le cadavre du Monsieur que vous voyez ci-derrière est celui de M. Bayard, inventeur du procédé dont vous venez de voir ou dont vous allez voir les merveilleux résultats. À ma connaissance, il y a à peu près trois ans que cet ingénieux et infatigable chercheur s’occupait de perfectionner son invention.
L’Académie, le Roi et tous ceux qui ont vu ces dessins que lui trouvait imparfaits les ont admirés comme vous les admirez en ce moment. Cela lui fait beaucoup d’honneur et ne lui a pas valu un liard. Le gouvernement qui avait beaucoup trop donné à M. Daguerre a dit ne rien pouvoir faire pour M. Bayard et le malheureux s’est noyé. Oh ! instabilité des choses humaines ! Les artistes, les savants, les journaux se sont occupés de lui depuis longtemps et aujourd’hui qu’il y a plusieurs jours qu’il est exposé à la morgue personne ne l’a encore reconnu ni réclamé. Messieurs et Dames, passons à d’autres, de crainte que votre odorat ne soit affecté, car la figure du Monsieur et ses mains commencent à pourrir comme vous pouvez le remarquer. »

Hippolyte Bayard, la noyade

Hippolyte Bayard, photographe

Hippolyte Bayard les moulins de la tour
La mission héliographique

Ouvrage d’Anne de Mondenard, édité en 2002 aux éditions de patrimoine : « La mission héliographique – Cinq photographes parcourent le France en 1851 »

Malgré les difficultés qu’il a connues au niveau de la reconnaissance de son invention, Bayard aura une véritable carrière de photographe, tout en restant employé au ministère des finances.

Il emploiera le plus souvent le procédé du calotype inventé par William Henri Fox-Talbot, qui et proche de sa propre invention. Bayard présente ses photographies dans les expositions universelles. Il recevra une médaille d’argent en 1849.

Combinaison de deux négatifs

Bayard a mis au point un procédé qui consiste à combiner deux négatifs, un pour le ciel, l’autre pour le paysage. Cette superposition permet d’avoir les deux parties de l’image avec des expositions différentes. Gustave Le Gray utilisera également cette méthode pour ses marines.

La mission héliographique

En 1851, Hippolyte Bayard est membre fondateur de la mission héliographique. Qui deviendra la Société Française de Photographie en 1854.

Il fait partie des 5 photographes mandatés par les monuments historiques, sous la direction de Prosper Mérimée, pour faire un état des lieux du patrimoine architectural français. Pour cette mission, il utilise le calotype, il opère en Normandie. Contrairement aux autres photographes, aucune de ses photographies n’a été retrouvée.

Fin de carrière, reconnaissance

Hippolyte Bayard reste employé au ministère des finances jusqu’à sa retraite, en 1863.

Entre temps, il ouvre un atelier rue de la Madeleine à Paris, associé avec Bertall (de son vrai nom : Charles Constant Albert Nicolas d’Arnoux de Limoges Saint-Saëns. On comprend pourquoi il l’a abrégé !). Ils exerceront de 1860 à 1866, puis Bertall continuera seul.

La Société Française de Photographie conserve de nombreuses photographies de Bayard (Quartier des Batignolles à Paris, natures mortes, jardins, autoportraits et également sa ville natale de Breteuil-sur-Noye…)

Si en France, on ne promeut pas l’œuvre d’Hippolyte Bayard, il est toutefois Chevalier de la Légion d’honneur. Dans sa ville natale, l’école primaire porte son nom.

Paradoxalement, il est plus reconnu aux États-Unis, en Amérique du Sud ou au Japon.

Hippolyte Bayard s’est éteint à Nemours le 14 mai 1887.

Hippolyte Bayard, jardins

Conclusion

Hippolyte Bayard

Voici l’histoire du quatrième inventeur de la photographie. Vous pouvez relire les articles consacrés aux autres pionniers dans la rubrique : Les grands noms de la photographie

La paternité de l’invention est disputée. Pour moi, chacun de ces quatre hommes a apporté une pierre angulaire à l’édifice.

Pour en savoir plus sur Hippolyte Bayard, voici un ouvrage en français de 144 pages écrit par un collectif. Michel Poivert a rédigé l’introduction.

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Henri Le Secq

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Henri Le Secq

Jean-Louis-Henri Le Secq des Tournelles est né le 18 aout 1818 à Paris. Il est plus simplement connu sous le nom d’Henri Le Secq. Sa famille est noble (époque de la restauration). Ce n’est plus la noblesse oisive de l’ancien régime : son père, Auguste, est ingénieur des Ponts et Chaussées, professeur de mathématiques et maire de l’ancien 9ème arrondissement de Paris. (Également fondateur et président de la société de secours mutuel dans cet arrondissement).

Henri est plus intéressé par des études artistiques : entre 1835 et 1840, il étudie la sculpture dans l’atelier de James Pradier et la peinture auprès de Paul Delaroche, il y rencontrera Gustave Le Gray et Charles Nègre qui deviendront, comme lui, photographes.

Photo-passions

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Henri le Secq et la photographie

C’est en 1848, qu’Henry Le Secq commença cette pratique.

La restauration de la cathédrale d’Amiens a été confiée à l’architecte Viollet-le-Duc en ce milieu du 19ème siècle. Il demandera des prises de vue du monument avant restauration à Henri Le Secq. Grace à la qualité de ses tirages, sa compétence sera reconnue pour les photographies de monuments historiques.

Henri le Secq et La mission héliographique.

Dans les années 1850 Prosper Mérimée est inspecteur de la commission des monuments historiques. En 1851 la commission projette de rassembler les photos des édifices sur tout le territoire français. Elle sélectionne 5 photographes : Edouard Baldus, Hippolyte Bayard, Gustave Le Gray, Henri Le Secq et Auguste Mestral. Chacun photographiera selon sa perception et sa technique les châteaux, les églises et les théâtres antiques…

Cette mission a été la première commande publique collective de l’histoire de la photographie. On la nommera plus tard «Mission héliographique». La commission achètera 258 clichés et leurs négatifs. Il s’agissait de se documenter sur les monuments en projet de restauration à une époque où la notion de patrimoine n’existait pas.

Henri Le Secq Portail de la Cathédrale de Strasbourg

Portail de la cathédrale de Strasbourg

Henri Le Secq Arcs Boutant

Arc-boutants

Henri Le Secq inventoriait en premier lieu les édifices religieux en Champagne, Alsace et Lorraine. Comme on le voit avec les exemples ci-dessus, la qualité et la précision des photographies mettent en valeur les détails de l’architecture.

La commission a apprécié le travail effectué par les 5 photographes. Elle préférera pourtant archiver les images plutôt que de les publier comme  des œuvres d’art.

La mission héliographique

Pour en savoir plus sur la mission héliographique, je vous propose cet excellent ouvrage d’Anne de Mondenard, édité en 2002 aux éditions de patrimoine : « La mission héliographique – Cinq photographes parcourent le France en 1851 »

La photographie, outil de Mémoire

Notre Dame photographiée par Henri Le Secq en 1851, avant l'édification de la flèche par Viollet Le-Duc.

Notre Dame en 1851

Ci-contre Notre-Dame en 1851, avant l’édification de la flèche par Viollet Le-Duc.

Les années 1850, marquèrent à Paris le début des travaux entrepris par Haussmann pour reconfigurer la ville. Entre 1852-1853, Henri Le Secq photographia le vieux Paris promis à la démolition et permit ainsi de garder un témoignage de ces quartiers disparus.

La photographie, expression artistique

Les photographes des années 1850 ont pu réaliser à partir de négatifs sur papier ou sur verre, des tirages aux belles tonalités. La tentation de s’inspirer de l’héritage de la nature morte est forte. 

La série la plus riche et la plus cohérente de photographies de natures mortes des années 1850 est celle d’Henri Le Secq. Dans un premier temps, il pratiquera avec la technique du négatif sur papier ciré sec mise au point par Gustave Le Gray mais également avec le procédé du cyanotype. Il réalisera près de quarante clichés, qui ne seront jamais tirés en positif. Cet ensemble exceptionnel est inspiré des natures mortes hollandaises du XVIIème siècle. On y retrouve la simplicité des objets quotidiens appréciée des amateurs de peinture de l’époque.

Henri Le Secq Nature morte

Nature morte compotier

Henri Le Secq, collectionneur

Henri Le Secq était un grand collectionneur de gravures et de tableaux.

À partir de 1862 il commença, par ailleurs, à rassembler des objets de ferronnerie. Son fils (Henri, également) développera cette collection. Elle est visible aujourd’hui à Rouen au Musée Henri Le Secq des Tournelles, dans une église désaffectée. C’est un ensemble unique au monde de ferronnerie. On y trouve des éléments d’architecture : enseignes, serrures, heurtoirs. cette collection présente également des moulins à café, outils, bijoux, objets utilisés dans la couture et dans les costumes.

Henri Le Secq est décédé à Paris le 24 décembre 1882. Il repose au cimetière du Père Lachaise.

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John Herschel

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John Herschel

John Herschel est né le 7 mars 1792 à Slough en Angleterre. Il fit ses études à Cambridge à l’Université Saint John’s College à partir de 1809. Particulièrement doué, il présenta dès 1812 son premier article sur les mathématiques à la Royal Society. Il préférera toutefois consacrer sa vie à la recherche privée plutôt que de rejoindre un emploi académique. La variété de ses compétences est impressionnante.

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John Herschel, ses compétences multiples

Physique

Etudes sur le daltonisme

Recherches sur les propriétés chimiques des rayons ultraviolets.

LittératurE

Une traduction de l’Iliade.

Astronomie

Découverte de milliers d’étoiles doubles, de nébuleuses et d’amas stellaires,

Médaille d’or de la Royal Society en 1826 avec James South, pour leur catalogue répertoriant les étoiles doubles, publié en 1824.

Invention d’appareils astronomiques,

Cartographie du ciel austral à partir du cap de Bonne Espérance entre 1834 et 1838.

Photographie

Etant un chimiste accompli, John Herschel s’intéressa à la photographie dès son invention. Il fut l’initiateur des termes positif et négatif pour décrire les étapes successives du processus photographique.

Plus techniquement, il découvrit le fixateur à partir de l’action du thiosulfate de sodium. Herschel est aussi un pionnier dans l’expérimentation de la photographie sur verre. Il étudie également l’action de la lumière sur diverses solutions chimiques, (elle a un effet décolorant sur l’essence de certaines fleurs).

Le cyanotype, son invention la plus aboutie, sera présentée lors d’une conférence à la Royal Society de Londres le 16 juin 1842.

Photographie prise par John Herschel

Photographie prise par John Herschel

À Londres, la Royal Society a nommé John Herschel président en 1848 et directeur de la monnaie en 1850. À Paris, également, l’Académie des Sciences l’a accueilli en tant que membre associé en 1855.

Des raisons de santé l’obligèrent à se retirer à Collingwood à partir de 1855. Il continuera ses recherches astronomiques sur les nébuleuses et les étoiles doubles. Les ouvrages sur ses dernières études furent publiés après sa mort, survenue le 11 mai 1871.

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Gustave Le Gray

Gustave le Gray est né le 30 août 1820, à Villers le Bel, en région parisienne.

Sa famille le destinait au métier de clerc de notaire, mais se sentant plutôt une âme d’artiste, il préféra se diriger vers la peinture.

En 1842, il suit les cours de Paul Delaroche à l’ Ecole des Beaux-Arts.

Le Gray exposera ses peintures aux salons de 1848 et de 1853, sans avoir de réel succès auprès du public.

C’est dans la photographie qu’il se fera un nom.

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Gustave Le Gray

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Recherches photographiques

Sa formation artistique et sa maîtrise des techniques photographiques, (tant au niveau de la composition qu’au niveau de la lumière) permirent à Gustave Le Gray de se faire une notoriété dans le monde de la photographie du 19ème siècle.  

Mais il s’intéresse à de nouvelles techniques. En 1848 il découvre  le procédé du négatif sur papier ciré. En 1850, il met au point le négatif sur verre au collodion humide. Il ne déposera pas de brevet pour cette découverte qui se révèlera pourtant essentielle dans la photographie des trois décennies suivantes, Pendant que l’anglais Frédérick Scoot Archer finalisait la méthode du collodion humide (jusqu’à s’en voir attribuer la paternité), Le Gray continuait ses recherches pour aboutir en 1851 sur un procédé de négatif sur papier ciré sec.

La mission héliographique

En 1851, la commission des monuments historiques (animée par son inspecteur général, Prosper Mérimée), confie à 5 photographes la mission de recueillir des photos de monuments historiques sur tout le territoire. Edouard Baldus, Hippolyte Bayard, Gustave Le Gray, Henri Le Seck et Auguste Mestral vont parcourir la France. Chacun photographiera selon sa perception et sa technique les châteaux, églises, théâtres antiques…
Cette mission, qui est la première commande publique collective de l’histoire de la photographie sera nommée plus tard «  Mission héliographique ». 258 clichés et leurs négatifs seront achetés par la commission. Il s’agissait de se documenter sur les édifices devant être restaurés à l’époque où la notion de patrimoine n’existait pas.

Gustave Le gray : Château de Chenonceau

Gustave Le gray : Château de Chenonceau

Cette mission permettra à Gustave Le Gray, de mettre en œuvre ses nouveaux procédés et de prouver sa virtuosité. Il prendra jusqu’à 30 clichés par jour. Il utilisera le procédé de négatif sur papier ciré sec ainsi que Mestral, (qui voyage avec lui) et Le Secq. Baldus préfèrera le négatif papier gélatine et Bayard le négatif verre albuminé.

La commission avait confié à Le Gray un secteur allant de Paris à Poitiers. Mestral devait couvrir une zone allant d’Angoulême à Clermont Ferrand via Cahors, Albi et Perpignan ! Les deux photographes décidèrent de voyager ensemble. A partir de juillet 1851, ils iront des Châteaux de la Loire aux Pyrénées, de Carcassonne à l’Auvergne… C’est plus de 600 négatifs qui susciteront une admiration unanime à leur retour à Paris: qualité des cadrages, taille des négatifs, beauté et variété des couleurs.

La mission héliographique

Pour en savoir plus sur la mission héliographique, je vous propose cet excellent ouvrage d’Anne de Mondenard, édité en 2002 aux éditions de patrimoine : « La mission héliographique – Cinq photographes parcourent le France en 1851 »

Photographe officiel de la famille impériale

Gustave Le Gra

Gustave Le Gray : Louis Napoléon Bonaparte

Portraitiste reconnu, auteur du cliché officiel de Louis Napoléon, diffusé après le coup d’état du 2 décembre 1851, Gustave Le Gray photographiera durant l’année 1852 toutes les étapes de la marche vers l’Empire. (Ne pas confondre avec la marche de l’Empereur, mdr) Napoléon III, président de la république en 1848, puis empereur à partir de 1852, avait conscience de l’importance de la photographie dans la communication de l’époque. Le Gray devint ainsi l’auteur de la première photographie d’un chef d’état français.

Les premières années du second empire furent prospères pour Gustave Le Gray qui devint progressivement le photographe officiel de la famille impériale. Il obtint des commandes prestigieuses particulièrement en 1856, naissance du prince impérial; en 1857, inauguration du camp de Mourmelon, ou lors des déplacements de la cour (Bretagne, Normandie…)

Le camp de Châlons sur Marne

Le camp de Châlons sur Marne (Mourmelon)

C’est un véritable reportage que Gustave Le Gray effectuera lors de la mise en place du camp de Mourmelon et à son inauguration en 1857. Il parvint à saisir les personnages tout en travaillant la composition des images.

Les marines

Gustave Le Gray, Etude de nuages 1857

Gustave Le Gray, Etude de nuages 1857

Les œuvres les plus célèbres de Gustave Le Gray datent de 1856 à 1858. En Normandie, en Bretagne, puis sur la méditerranée, il réalise une série de Marines d’une grande qualité. Compte tenu des difficultés à concilier le ciel et les autres éléments du paysage avec le procédé du collodion humide, il utilise la technique des doubles tirages (deux négatifs avec des temps de pose différents) qu’il associe en les développant.

On parle au sujet de ces marines dans la Revue photographique de 1859 de « tableaux enchantés » … « Rien de plus beau que ces marines, nous avons vu des peintres de talent en admiration devant ces photographies ».

Gustave Le Gray : Bateaux quittant le Port du Havre (1856 ou 1857)

Gustave Le Gray : Bateaux quittant le Port du Havre (1856 ou 1857)

L’original de cette photographie du XIXème siècle a atteint un record de prix pour cette période 917 000 € à une vente aux enchères, pendant Les promenades photographiques de Vendôme en 2011

Un voyage sans retour

La Sicile

Malgré son talent et ses succès, Le Gray, poursuivi par ses créanciers, devra fermer son atelier en 1860. C’est la période qui est choisie par Alexandre Dumas pour se rendre en Orient. Gustave Le Gray saute sur cette opportunité et dans le bateau de l’écrivain !

Ils s’arrêteront à Palerme où les troupes de Garibaldi venaient de prendre la ville. Les compétences de Le Gray furent mises à contribution : il photographiera Palerme dévastée par la guerre. Mais c’est la célèbre photo de Giuseppe Garibaldi que  j’ai choisie pour illustrer cette période.

Dumas, décidant de rester auprès de Garibaldi, Le Gray souhaitant poursuivre sa route vers l’orient, le photographe et l’écrivain se séparèrent.

Gustave Le gray : Giuseppe Garibaldi

Gustave Le gray : Giuseppe Garibaldi

L’ Orient

Gustave Le Gray : soldat et chameau militaire Au Caire

Gustave Le Gray : soldat et chameau militaire Au Caire

La première destination de Le Gray en Orient fut la Syrie, avec un détachement de l’armée française : il faisait un reportage pour le magazine Le Monde illustré. Blessé, il s’installa à Alexandrie en 1861 (photographies d’Henri d’Artois ainsi que du prince Edouard, futur roi d’Angleterre).

Il finit par se fixer au Caire où il vivra les 20 dernières années de sa vie. Il bénéficiera de la protection d’Ismaël Pacha qui lui confiera des commandes officielles. Une splendide série sera réalisée en janvier 1867 lors d’un voyage le long du Nil avec les jeunes princes héritiers. Un poste de professeur de dessin lui est offert auprès des princes, puis aux écoles militaires du Caire. 

En 1867, l’exposition universelle de Paris accueillera les photographies du voyage sur le Nil de Gustave Le Gray, dans la section égyptienne.

Sa mort, le 29 juillet 1884, ne fera en France que l’objet d’un entrefilet dans la presse.

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William Henry Fox talbot

William Henry Fox Talbot , est né le 11 février 1800, à Melbury, dans le Dorset, en Angleterre .

Il fit ses études à Harrow et au Trinity College de Cambridge. Il a publié de nombreux articles dans les domaines des mathématiques, de l’astronomie et de la physique. 

Fox Talbot est à la fois mathématicien, chimiste, archéologue, linguiste… Il s’intéresse également à la politique et servira brièvement au Parlement britannique (1833 – 1834)

Mais il restera à la postérité grâce à ses découvertes sur la photographie, en particulier le calotype

William Henry Fox Talbot-grand-nom-de-la-photographie
William Henry Fox Talbot

Le dessin photogénique

William Henry Fox Talbot - dessin-photogénique-

Il a publié son premier article relatif à la photographie en 1835. Il s’agit d’obtention d’images négatives : les dessins photogéniques.

« Ils consistent à déposer des objets sur une feuille de papier sensibilisé par trempage dans une solution de chlorure de sodium puis dans une solution de nitrate d’argent. Après exposition à la lumière du soleil, ces objets laissent leur empreinte en négatif, plus ou moins importante selon leur degré d’opacité. Les parties protégées restent blanches et celles qui sont exposées s’assombrissent en prenant des teintes dégradées entre le sépia et le brun foncé. »

Le calotype

En 1840, il modifia et améliora ses expériences et appela le nouveau procédé « le calotype ». Le temps d’exposition était raccourci. Il a mis au point un système de développement des négatifs en positifs (breveté en 1841).

En 1842, Talbot reçut une médaille de la British Royal Society pour ses découvertes avec le calotype.

Talbot apporta une avancée fondamentale à la photographie : la possibilité de reproduire plusieurs images positives à partir d’un négatif.

William Fox Talbot négatif
tirage-positif-William-Fox-Talbot

Jardin-botanique-Oxford-Calotype-de-Talbot

En 1844, Talbot publia le premier livre illustré de photographies, « The pencil of Nature » (Le crayon de la nature). Cet ouvrage traitait de ses découvertes et était illustré de vingt-quatre calotypes.

Imaginant que les images argentiques ne résisteraient pas dans le temps, William Fox Talbot mit au point un système permettant l’impression d’images sur du papier d’imprimerie. Il déposa un brevet pour ce procédé en 1852. Puis il améliora cette découverte et déposa un nouveau brevet en 1858. Il l’appela « photoglyphic engraving process » : procédé de gravure photographique). Ces découvertes furent à l’origine de la photogravure moderne.

William Talbot est décédé le 17 septembre 1877 à Lacock dans le Wiltshire

Un musée porte son nom à Lacock : The Fox Talbot Museum

En 1976, L’Union Astronomique Internationale à baptisé un cratère lunaire « Talbot » en son honneur.

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Louis Daguerre,

Louis Daguerre

Louis Jacques Mandé Daguerre est né à Cormeilles-en-Parisis dans le Val-d’Oise, le 18 novembre 1787.

Il est tout d’abord peintre, puis il deviendra  un artiste de premier ordre dans l’ornementation théâtrale. Il se plaisait à peindre des paysages vaporeux, des effets de nuit, de grandes ruines. Plusieurs de ses décors sont restés célèbres  (le Soleil tournant dans Aladin ou la Lampe merveilleuse ; la Lune mobile du Songe)

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Le Diorama

En 1822, Louis Daguerre inventa, avec son associé Charles Marie Bouton, un procédé en trompe-l’œil appelé diorama. Il s’agissait de grandes fresques sur toiles translucides, peintes en trompe-l’œil et animées par des effets d’éclairage variés, qui donnaient au public l’illusion du jour et de la nuit ou de différentes conditions climatiques.

Ces spectacles connurent un grand succès jusqu’à l’incendie du diorama en 1839.

Diorama de Louis Daguerre

Diorama de Louis Daguerre

Louis Daguerre,

Inventeur du daguerréotype

En 1826, Daguerre fit la connaissance de Nicéphore Niépce par l’intermédiaire de l’ingénieur Vincent Chevalier. Malgré les réticences de Niépce à partager l’avancée de ses inventions, ils finirent par signer un contrat d’association en 1829. Niépce était parvenu à fixer des images au moyen de l’héliographie. Daguerre faisait des recherches chimiques pour améliorer le procédé (meilleure fixation des images et diminution des temps de pose).

Après le décès brutal de Nicéphore Niépce en 1833, Daguerre continua ses travaux. Il remplaça les  plaques de laiton recouverte de bitume de Judée, utilisées par Niépce, par des plaques de cuivre recouvertes d’argent qu’il sensibilisait à la vapeur d’iode.  

Il acheva la mise au point du daguerréotype en 1837. François Arago a présenté cette invention à la Chambre des députés et à l’académie des sciences en 1839.
L’Etat a racheté l’invention pour « libéraliser » sa diffusion. Louis Daguerre reçut en échange une confortable pension annuelle. Après un succès commercial d’une dizaine d’années, de nouvelles inventions permettant des tirages multiples ont peu à peu remplacé le daguerréotype.

Mémoire

Louis Daguerre est décédé le 10 juillet 1851 à Bry-sur-Marne.

A Paris, une rue porte son nom dans le 14 ème, et il est inscrit sur la Tour Eiffel, son buste est visible à l’Opéra Garnier,

A Cormeilles-en-Parisis, sa ville natale, il y a une rue Daguerre, un collège et un monument a été édifié,

Un mémorial Daguerre a été inauguré à Washington en 1890,

En 1897, Bry-sur-Marne édifie un monument à sa mémoire,

En 1935, l’ Union astronomique Internationale, donne le nom de Daguerre à un cratère lunaire.

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Nicéphore Niepce, l’inventeur de la Photographie

Nicéphore Niepce est né le 7 mars 1765 à Chalon sur Saône. Ses parents le prénomment Joseph.

Il prendra le surnom de Nicéphore, prénom grec qui signifie « Porteur de la victoire » pendant la période révolutionnaire selon certains… en 1787, selon d’autres. Il restera célèbre sous le nom de « Nicéphore Niepce ».

En 1792, il abandonne des études qui le destinaient à la prêtrise et s’engage dans l’armée révolutionnaire.Il s’installera à Nice où il se mariera avec Agnès Roméro. En 1796, ils auront un fils : Isidore.

De retour en Bourgogne, 10 ans plus tard, il se consacrera avec son frère Claude à la gestion de leurs propriétés et à diverses inventions parmi lesquelles le « Pyréolophore » premier moteur à explosion breveté en 1807, et qui ne sera jamais commercialisé.

Nicéphore Niepce

Nicéphore Niepce

La photographie

Point de vue du Gras

En 1816 Nicéphore Niepce débute ses recherches héliographiques (premier nom de la photographie). Pendant de longues années il échange avec son frère Claude (qui vit en Angleterre) de nombreux courriers dans lesquels, il détaille l’avancée de ses recherches.

En 1824, Nicéphore écrit à Claude « La réussite est complète ». C’est finalement en 1827, qu’il réalise le premier cliché. Une prise de vue, à partir de la fenêtre de sa maison de Varennes le Grand, intitulée « Point de vue du Gras« 

Nicéphore Niepce et Louis Daguerre

Il prend conscience de l’importance de son invention, mais il ne pourra pas concrétiser son projet. Ses contacts avec des scientifiques français et anglais sont sans lendemain. Il connait des précarités financières, et le décès de son frère s’ajoute à ses difficultés.

Depuis 1826, Nicéphore Niepce avait des contacts réguliers avec Louis Daguerre, mais il y avait une certaine méfiance entre les deux hommes. Ils finissent par s’associer en octobre 1829 et font avancer conjointement leurs recherches. Nicéphore Niepce ne verra jamais l’aboutissement de ses travaux : il meurt subitement dans sa maison de Varennes le Grand, le 5 juillet 1833.

Le 3 juillet 1839, François Arago présente à la chambre des Députés son rapport sur le daguerréotype. Cette communication livre le secret du procédé de Louis Daguerre. On oublie de préciser que cette invention est née quinze ans auparavant des travaux d’un autre homme : Nicéphore Niepce. 

La famille Niepce fera des démarches pressantes rétablir à son auteur la paternité de l’invention. Ils obtiendront gain de cause à la fin des années 1840.

Vers 1853, Abel Niepce, neveu de Nicéphore améliorera la technique de son oncle sous le nom d’héliogravure.

Mémoire

Chalon sur Saône sa ville natale honore bien sûr son célèbre citoyen:

Le Musée Nicéphore Niepce, Quai des Messageries : histoire de la photographie, collections uniques autour des origines de l’image, le premier appareil du monde, les héliographies de Niepce, etc.

On peut voir la maison natale de Nicéphore, rue de l’Oratoire où une plaque commémorative est déposée.

Il y a, à Chalon sur Saône, Un Lycée et une avenue Nicéphore Niepce, une rue Claude Niepce

À Varennes le Grand, on peut visiter sa maison en Juillet et en Août et un monument commémoratif est visible à la sortie sud de la ville.

À Paris, une rue porte son nom dans le 14ème arrondissement.

En Antarctique un glacier se nomme Niepce, en terre de Graham.

La statue de Nicéphore Niepce à Chalon sur Saône

Statue de Nicéphore Niepce à Chalon sur Saône

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Nadar, le premier photographe

Nadar le premier photographe par lui-même

Nadar, considéré comme le premier photographe est né le 5 ou 6 avril 1820 à Paris sous le nom de Gaspard Félix Tournachon.

Il est issu d’une famille lyonnaise d’imprimeurs – libraires depuis plusieurs générations.

Après des études de médecine à Lyon très vite abandonnées, il écrira des articles dans la presse locale.

Tournachon devient Nadar

C’est à l’âge de 19 ans qu’il retourne à Paris où il collabore dans divers petits journaux avant de fonder son propre titre : «l’Audience». Pendant les années 1840 il fréquente la bohème parisienne. Il y rencontre entre autres Charles Baudelaire, Gérard Nerval, Henri Murger, Théodore de Banville…

Une mode de la jeunesse potache de l’époque, consiste à rajouter le suffixe « dare » à la fin des patronymes. Ses amis le surnommèrent « Tournadare » puis son pseudonyme sera abrégé en « Nadar« .

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C’est un personnage haut en couleur. Il est très  grand, cheveux roux et grosses moustaches, souvent vêtu d’un vêtement rouge (sa couleur de prédilection). Nadar est très énergique… Baudelaire dira de lui : « il est la plus étonnante expression de la vitalité »

Il sera écrivain, journaliste, éditorialiste, caricaturiste, photographe. Nadar le premier photographe en ballon (il est passionné par l’aérostation). Nadar le premier photographe à utiliser la lumière artificielle…

De son premier livre, paru en 1845 « La rode de Déjarine » jusqu’au dernier publié en 1911 « Charles Baudelaire intime, le poète vierge » Nadar a écrit de nombreux ouvrages et articles.

Le panthéon Nadar

Panthéon Nadar

En 1852, il lance son projet : « le Panthéon Nadar ». Il s’agit de rassembler dans quatre planches lithographiques les portraits de plus de 1000 personnages célèbres de l’époque.

Seule la première planche aboutira en 1854. Elle rassemble 249 célébrités de l’époque, parmi lesquelles Victor Hugo, Charles Baudelaire, Guy de Maupassant, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas, George Sand, Alphonse Lamartine, Edouard Manet…

Chaque portrait est accompagné d’une biographie amusante.

« Le Panthéon » n’a pas été une réussite commerciale. Il contribuera pourtant à asseoir la notoriété de Nadar dans le « Tout-Paris » de l’époque. Les représentations des personnages du Panthéon sont caricaturales. Pour fixer leur image, Nadar les a, au préalable, photographiés. Cette initiation lui permettra de s’intéresser à la photographie. Il monte son premier studio sur le toit d’un immeuble, 113 rue Saint Lazare, où il bénéficie de la lumière du jour. Il invite son demi-frère Adrien à ouvrir son propre atelier.

C’est la même année (1854) qu’il se marie avec Ernestine Lefebvre.

En 1855 il obtient, avec son frère, une médaille de bronze à l’Exposition Universelle pour une série de photos qu’ils ont réalisée du mime Deburau en Pierrot.

Pourtant, il prendra ombrage de l’utilisation de son pseudo par Adrien. Il en obtiendra l’utilisation exclusive en 1857, après deux ans de procès.

Nadar et l’aérostation

Nadar le premier photographe et l'aérostation. Autoportrait en studio

Autoportrait de Nadar en studio, dans une nacelle de ballon

Son intérêt pour l’aérostation le conduira à réaliser des photos en ballon. Il a pris la première photographie aérienne (à 80 mètres) au petit Bicêtre en 1858 et obtient un brevet la même année.

Nadar fondera en 1863 la « Société d’encouragement pour la locomotion aérienne au moyen d’appareils plus lourds que l’air » ainsi qu’une revue « l’Aéronaute ». Il fait construire un immense ballon « le Géant » qui peut transporter 80 passagers. Il sera blessé ainsi que son épouse, à la suite de l’accident de cet aéronef à Hanovre.

C’est lui qui inspirera à Jules Verne le personnage de Michel Ardan (anagramme de Nadar) dans ses romans « de la Terre à la Lune » et « Autour de la Lune »

Pendant le siège de Paris par les prussiens, en 1870 – 1871, Nadar constituera avec d’autres passionnés une compagnie d’aérostiers militaires. C’est au total 67 ballons qui seront construits, transportant 11 tonnes de courrier, surveillant l’ennemi, et faisant des relevés topographiques. Finalement, le gouvernement jugeant Nadar trop révolutionnaire, lui préférera d’ autres entreprises.

Nadar et la lumière artificielle

Ses expériences sur l’éclairage à la poudre de magnésium  lui permettent de mettre au point le premier flash.

C’est en février 1861 qu’il déposera le brevet de «Photographie à l’éclairage artificiel» Il réalise des portraits grâce à cette méthode, avec des personnages éclairés latéralement, mais il consacrera plus de temps aux prises de vues dans les catacombes et les égouts de Paris qui pourront ainsi être dévoilés au public.

Le temps de pose pour la photographie à la lumière artificielle nécessite 20 minutes, raison pour laquelle il utilise des mannequins (comme sur la photo ci-contre).

Photo des catacombes à la lumière artificielle.

Photo des Catacombes à la lumière artificielle

Ses ateliers

Atelier de Nadar, Boulevard des Capucines.

Atelier Nadar, boulevard des Capucines

Nous avons laissé Nadar sur un toit, 113 rue Saint-Lazare.

L’usage de la photographie étant devenu très concurrencé, il installe en 1860, un atelier prestigieux, Boulevard des Capucines, agrémenté d’une immense enseigne rouge représentant sa signature et réalisée par Louis Lumière.

Après la commune, et les déboires financiers consécutifs à ses expériences « aérospatiales » Nadar dut fermer l’atelier des Capucines. C’est son épouse qui ouvrit un nouveau studio, rue d’Anjou, avec une vingtaine de salariés. Leur fils Paul en devint très vite le directeur artistique.

Félix continuera, jusqu’en 1887, à pratiquer la photographie, pour assurer sa subsistance. Il réalisera, avec son fils Paul, en 1886 une série de photos du chimiste Eugène Chevreul, âgé alors de 100 ans. L’interview accompagnant ces photos sera considéré comme le premier reportage photographique.

Dernières années

De 1887 à 1894, Félix Nadar, malade et ruiné, s’installera avec son épouse en Forêt de Sénart. Il laisse la gestion de ses affaires parisiennes à son fils Paul qui en deviendra propriétaire en 1895.

Personnage hors du commun, Nadar créera à 77 ans un nouveau studio de photographie… à Marseille, cette fois.

Il sera une véritable gloire dans cette région et se liera d’amitié avec Frédéric Mistral.

Il s’intéresse à la photostérie (procédé permettant d’obtenir une image en relief à partir de la photogravure). Cette technique, inventée par Lernac sera industriellement exploitable grâce aux connaissances techniques de Nadar.

En 1900, il triomphe à l’Exposition Universelle de Paris avec une rétrospective de son œuvre organisée par son fils. La même année, il rédige ses mémoires sous le titre « Quand j’étais photographe »

En 1904, Nadar (le premier photographe), revient dans la capitale, où il meurt le 20 mars 1910.

Livre : « Nadar » de Stéphanie de Saint Marc

Librairie Nadar

Pour en savoir plus sur Félix Nadar, je vous propose la lecture de ce livre , de Stéphanie de Saint Marc, publié en septembre 2010 aux éditions Gallimard.

384 pages, format 15,7 x 22,5 cm.

Vous pouvez feuilleter notre livret des photos de Nadar et de son fils Paul en consultant notre article :

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