le daguerréotype

Le daguerréotype

Louis Daguerre et François Arago présente en 1839 le daguerréotype. Cette invention finalise les recherches héliographiques de Nicéphore Niepce, décédé subitement en 1833.

Nicéphore Niépce introduisait dans sa camera obscura une plaque de laiton enduite de bitume de Judée. Ce procédé permettait de fixer les images sur la plaque mais les temps d’exposition étaient très longs (on parle de plusieurs jours pour la première photo « le point de vue du Gras »).
Les recherches de Daguerre ont consisté à améliorer le procédé pour obtenir une meilleure définition de l’image et pour diminuer les temps de pose. Il utilisait des plaques de cuivre enduites d’argent qu’il sensibilisait à la vapeur d’iode, obtenant de l’iodure d’argent. L’image était ensuite révélée  avec des vapeurs de mercure.

Photo-passions

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Anecdote

Comment Daguerre, (qui n’était pas chimiste) a pu mettre au point un tel procédé ? Le Professeur Ostwald, chimiste allemand, répond à cette question  en rapportant cette anecdote dans un écrit de 1904 :

… Il est instructif de connaître l’histoire de la découverte de ce procédé. Daguerre avait d’abord cherché à utiliser directement le noircissement de l’iodure d’argent à la lumière, et il avait dirigé ses recherches vers la préparation d’une couche assez sensible pour que le noircissement s’y fasse le plus vite possible. Il avait une fois commencé à prendre une vue, mais fut obligé d’abandonner son travail, et comme la plaque n’avait pas encore noirci, il la crut bonne pour une nouvelle expérience et la mit à cet effet dans une armoire obscure.

Le lendemain, il trouva l’image sur la plaque. Il s’aperçut bientôt qu’une image se produisait chaque fois qu’une plaque éclairée un instant était mise dans l’armoire, mais ne savait pas lequel des objets placés dans cette armoire produisait cet effet. Il éloigna ces objets l’un après l’autre, mais obtenait toujours des images, même une fois l’armoire entièrement vidée. D’autres armoires, dans les mêmes conditions, ne fournissaient pas d’image. Finalement, il découvrit quelques gouttes de mercure dans les joints du bois, et une expérience de vérification lui fit voir que l’image se développait lorsqu’on maintenait la plaque au-dessus de mercure métallique.( Ostwald)

Comme souvent, le hasard donna un coup de pouce au destin.

Une photo historique : un des premiers daguerréotypes

Le daguerréotype

Boulevard du Temple

Cette photo est un des premiers daguerréotypes,

L’image, d’environ 13 x 16 cm, a été prise par Louis Daguerre depuis la fenêtre de son atelier, à 8 heures, un matin d’avril ou de mai 1838. On peut reconnaître l’entrée du boulevard du Temple.

C’est une photo historique : elle est la première image connue où figurent des êtres humains.

En 1937, Daguerre a fini la mise au point du procédé. Il obtient des images d’une bonne qualité. Les temps de pose étaient de 15 à 30 minutes, ce qui était une grande avancée par rapport aux premières épreuves de Niépce mais  ça ne permettait toujours pas de réaliser des portraits. L’image n’était pas reproductible, les supports étaient fragiles et oxydables

François Arago a présenté le daguerréotype à la Chambre des Députés le 3 juillet 1839 puis le 19 août à l’Académie des Sciences. L’Etat français a racheté cette invention pour « l’offrir au monde », suivant la formule retenue. Louis Daguerre obtint une rente confortable.

Dès 1841, les avancées scientifiques permettent de réaliser un portrait en moins d’une minute. La daguerréotypie se répand commercialement, de nombreux ateliers ouvrent leurs portes dans les années 1840. La réduction du format des images permit très vite de ramener les temps de pose à quelques dizaines de secondes.

Puis, après une dizaine d’années de succès, de nouvelles technologies permettant des images multiples ont remplacé le daguerréotype.

Je vous propose cette excellente vidéo réalisée par « Photo Synthèse «  qui résume toute l’histoire du daguerréotype

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