Henri Le Secq
Jean-Louis-Henri Le Secq des Tournelles est né le 18 aout 1818 à Paris. Il est plus simplement connu sous le nom d’Henri Le Secq. Sa famille est noble (époque de la restauration). Ce n’est plus la noblesse oisive de l’ancien régime : son père, Auguste, est ingénieur des Ponts et Chaussées, professeur de mathématiques et maire de l’ancien 9ème arrondissement de Paris. (Également fondateur et président de la société de secours mutuel dans cet arrondissement).
Henri est plus intéressé par des études artistiques : entre 1835 et 1840, il étudie la sculpture dans l’atelier de James Pradier et la peinture auprès de Paul Delaroche, il y rencontrera Gustave Le Gray et Charles Nègre qui deviendront, comme lui, photographes.
Photo-passions
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Henri le Secq et la photographie
C’est en 1848, qu’Henry Le Secq commença cette pratique.
La restauration de la cathédrale d’Amiens a été confiée à l’architecte Viollet-le-Duc en ce milieu du 19ème siècle. Il demandera des prises de vue du monument avant restauration à Henri Le Secq. Grace à la qualité de ses tirages, sa compétence sera reconnue pour les photographies de monuments historiques.
Henri le Secq et La mission héliographique.
Dans les années 1850 Prosper Mérimée est inspecteur de la commission des monuments historiques. En 1851 la commission projette de rassembler les photos des édifices sur tout le territoire français. Elle sélectionne 5 photographes : Edouard Baldus, Hippolyte Bayard, Gustave Le Gray, Henri Le Secq et Auguste Mestral. Chacun photographiera selon sa perception et sa technique les châteaux, les églises et les théâtres antiques…
Cette mission a été la première commande publique collective de l’histoire de la photographie. On la nommera plus tard «Mission héliographique». La commission achètera 258 clichés et leurs négatifs. Il s’agissait de se documenter sur les monuments en projet de restauration à une époque où la notion de patrimoine n’existait pas.
Portail de la cathédrale de Strasbourg
Arc-boutants
Henri Le Secq inventoriait en premier lieu les édifices religieux en Champagne, Alsace et Lorraine. Comme on le voit avec les exemples ci-dessus, la qualité et la précision des photographies mettent en valeur les détails de l’architecture.
La commission a apprécié le travail effectué par les 5 photographes. Elle préférera pourtant archiver les images plutôt que de les publier comme des œuvres d’art.
Pour en savoir plus sur la mission héliographique, je vous propose cet excellent ouvrage d’Anne de Mondenard, édité en 2002 aux éditions de patrimoine : « La mission héliographique – Cinq photographes parcourent le France en 1851 »
La photographie, outil de Mémoire
Notre Dame en 1851
Ci-contre Notre-Dame en 1851, avant l’édification de la flèche par Viollet Le-Duc.
Les années 1850, marquèrent à Paris le début des travaux entrepris par Haussmann pour reconfigurer la ville. Entre 1852-1853, Henri Le Secq photographia le vieux Paris promis à la démolition et permit ainsi de garder un témoignage de ces quartiers disparus.
La photographie, expression artistique
Les photographes des années 1850 ont pu réaliser à partir de négatifs sur papier ou sur verre, des tirages aux belles tonalités. La tentation de s’inspirer de l’héritage de la nature morte est forte.
La série la plus riche et la plus cohérente de photographies de natures mortes des années 1850 est celle d’Henri Le Secq. Dans un premier temps, il pratiquera avec la technique du négatif sur papier ciré sec mise au point par Gustave Le Gray mais également avec le procédé du cyanotype. Il réalisera près de quarante clichés, qui ne seront jamais tirés en positif. Cet ensemble exceptionnel est inspiré des natures mortes hollandaises du XVIIème siècle. On y retrouve la simplicité des objets quotidiens appréciée des amateurs de peinture de l’époque.
Nature morte compotier
Henri Le Secq, collectionneur
Henri Le Secq était un grand collectionneur de gravures et de tableaux.
À partir de 1862 il commença, par ailleurs, à rassembler des objets de ferronnerie. Son fils (Henri, également) développera cette collection. Elle est visible aujourd’hui à Rouen au Musée Henri Le Secq des Tournelles, dans une église désaffectée. C’est un ensemble unique au monde de ferronnerie. On y trouve des éléments d’architecture : enseignes, serrures, heurtoirs. cette collection présente également des moulins à café, outils, bijoux, objets utilisés dans la couture et dans les costumes.
Henri Le Secq est décédé à Paris le 24 décembre 1882. Il repose au cimetière du Père Lachaise.
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