© Lionel Kazan «Salut du Portugal» Juin 1955
Expositions photographie printemps 2023 complète La MEP, printemps 2023.
Je vous propose dans ce nouvel article de faire un tour au musée Charles Nègre de Nice, au musée de la photographie de Charleroi en passant par Paris : musée Maillol, Jeu de paume et galerie Roger Viollet.
Nous finirons par les programmes du Centre pour la photographie du Château de l’Hom à Gaillac
Suivez nos publications en vous inscrivant à notre bulletin d’informations
Nous suivre sur les réseaux sociaux :
Expositions photographie, printemps 2023 à Nice
Le Musée de la photographie Charles Nègre, de Nice dispose de deux espaces d’expositions : le musée proprement dit et la galerie du musée. Le musée présente Lionel Kazan, la galerie Alexandre Dufaye.
Lionel Kazan
© Lionel Kazan, autoportrait
D’origine russe, Lionel Kazan est né à Monaco en 1930. Il a vécu et travaillé principalement à Paris et à New-York. Il fut un photographe de mode réputé : il a collaboré avec les magazines français Elle, Femina, Marie-Claire et les magazines américains Vogue, Glamour, Harper’s Bazaar…
Lionel Kazan est aussi célèbre pour ses photographies de personnalités du monde des arts, de la chanson, de la mode et du cinéma, Romain Gary, Sylvie Vartan, Jean Seberg, Monica Vitti, Françoise Dorléac, Catherine Deneuve, Jane Fonda, le couple Montand-Signoret, le réalisateur Mike Nichols. Il fut l’un des premiers à photographier la jeune Brigitte Bardot, alors mannequin pour Elle.
Lionel Kazan va accompagner l’évolution de la condition féminine au XXème siècle, il constate les mutations dans la mode, l’évolution des pensées. L’ouverture des studios sur l’extérieur sera un exemple de cette révolution sociétale. Kazan photographiera à la ville, à la campagne. Paris, capitale de la mode, les temples grecs, les plages portugaises deviennent de nouveaux studios de photographie. Les silhouettes figées des années 1950 laisseront la place à des images exprimant la liberté et le mouvement.
Exposition « un air du temps »
jusqu’au 21 mai 2023
Avec 80 photographies, des magazines de mode et des supports audio, l’exposition témoigne de cette évolution dans la mode des années 1950 à 1960. Les images sont belles, elles mettent en scène les mannequins, leurs vêtements et les paysages en arrière-plan.
Alexandre Dufaye
du 4 mars au 18 juin 2023 dans la galerie du musée
Cette exposition est la conjonction de deux séries en couleur, à grande échelle, prises dans un même site naturel : la Camargue. Retour sur terre et Repenser le vivant
Le paysage bouleversé par les transformations passées et actuelles, nous retrouvons les effets de l’action de l’homme qui compartimente le site naturel en fonction de ses besoins. Et parallèlement la puissance de la nature à intégrer ces interventions de l’homme.
Alexandre Dufaye photographie à l’instinct, sans établir de plan, de cadrage. Mais ne nous y trompons pas : son apprentissage de la photographie fut rigoureux et appliqué, à l’instar de sa formation de pianiste au conservatoire. Son expérience sa maîtrise, sa dextérité le libèrent de préparations contraignantes.
Alexandre Dufaye affiche expo
Plus d’informations sur ce musée dans mon article : Musée de la photographie Charles Nègre. Et dans le site du musée : Musée de la Photographie Charles Nègre – Ville de Nice
Expositions photographie, printemps 2023 à Charleroi
Les trois salles d’exposition, la boîte noire et la Galerie du soir au Musée de la photographie de Charleroi (Belgique) seront occupées avec 5 expositions, visibles jusqu’au 21 mai 2023.
Stéphan Gladieu. « Corée du Nord »
Dans la salle n°1
Stéphan Gladieu est un photographe français, né en 1969. Il vit et travaille à Paris. Il a débuté la photographie en 1989 en faisant des grands reportages tels que la chute de Ceausescu en Roumanie ou les conséquences de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans. Stéphan Gladieu se personnalise dans un travail de portraitiste à la fois rigoureux et esthétique.
Maintenant il se concentre sur des reportages qui traitent de faits historiques anthropologiques ou sociologiques qui ne sont pas connus du grand public (Génocide des Hereros en Namibie, les sociétés secrètes du Benin ou la vie quotidienne des nord-coréens…)
L’exposition :
© Stephan Gladieu, Jeunes filles nord-coréennes qui vont voir un film en 3D
La Corée du nord, pays dictatorial, s’il en est, suscite bien des interrogations sur la vie de ses habitants. Les informations que nous en avons sont la propagande du pouvoir et les témoignages de rares touristes (bien encadrés !)
Stéphan Gladieu présente un peuple avec des portraits authentiques. Hommes, femmes et enfants, individuellement ou en groupe, à la ville ou à la campagne sont au centre de cette étude. Le reporter nous fait découvrir les métiers, les fonctions, les loisirs et l’environnement dans lequel ils sont exercés.
Brian McCarty « War-Toys »
Dans la salle n°2
War-toys est une série initiée par Brian Mc Carthy depuis 2011 elle a entrainé la création d’une ONG du même nom en 2019. Elle apporte son soutien à First Aid of the Soul, organisation fondé en Ukraine par Nathalie Robelot (Art Thérapeute)
Mais c’est depuis 1996 que Brian Mc Carthy montre les conflits planétaires à travers le regard des enfants. En 2011 il démarre War-toys, série de photographies d’enfants qui ont vécu la guerre dans divers pays du monde. Ils racontent leurs expériences lors de séances d’art-thérapie en dessinant leurs souvenirs pour les exorciser. Brian Mc Carthy immortalise ces scènes en les photographiant.
L’exposition présente à la fois les photographies de Brian et les dessins de ces enfants.
© Brian McCarthy
Vasco Ascolini « Ciseler l’ombre »
Dans la salle n°3
Vasco Ascolini est un photographe italien né en 1937 à Reggio Emilia. Il a étudié la photographie aux États-Unis et à l’université de Parme. Dans un premier temps, il a collaboré avec le Théâtre municipal Romolo Valli de Reggio Emilia où il a pratiqué la photographie de scène de 1973 à 1990.
Vasco Ascolini s’illustre également dans la photographie architecturale et culturelle. En 1970, il obtient des contrats pour photographier les grands musées français : Louvre, Carnavalet, Rodin, etc. En 1980, c’est la ville d’Aoste qui lui confie mission, puis Arles en 1991. Il sera d’ailleurs exposé aux Rencontres.
Vasco Ascolini enseigne, en outre, la photographie. Il a offert de nombreuses photos au Musée de Charleroi et présenté à cette institution ses élèves dont les travaux rejoignent régulièrement les collections de Charleroi
« Alliant le regard et le talent d’un peintre, d’un sculpteur, d’un architecte et d’un metteur en scène, Vasco Ascolini façonne un univers d’images où le noir orchestre le spectacle du monde. Maniant la lumière comme un pinceau ou un outil de taille, il détache ses sujets d’une obscurité profonde au bord de laquelle on se sent vaciller, soulignant les lignes maîtresses d’un palais, dessinant un visage de pierre, prolongeant le geste d’une danseuse… Usant des possibilités de l’appareil et du tirage photographiques, Vasco Ascolini écrase les perspectives, sculpte la pénombre, sublime les textures. »
Christelle Rousseau, commissaire de l’exposition
Ewelina Rosinska. Earth in the Mouth
dans la boîte noire
© Ewelina Rosinska
Ewelina Rosinska est née en Pologne en 1987. Elle a étudié l’histoire de l’art et obtenu une maîtrise. Entre 2013 et 2022, elle a étudié à l’Académie allemande du cinéma et de la télévision de Berlin, où elle a collaboré à divers projets cinématographiques. Son film expérimental « Earth in the Mouth » a été projeté, au festival du film Punto de Vista de Pampelune et au festival Courtisane de Gand.
Le musée de Charleroi présente donc ce film qui se regarde comme un album de photos. Il nous emmène à travers le monde, de la Pologne au Brésil, épisodes de vie dans différents pays, portraits de personnes amies ou anonymes.
Dimitri Michaux. Syllogomanie
dans la galerie du soir
© Dimitri Michaux
La syllogomanie est une pathologie qui consiste à accumuler des objets. La mère de Dimitri Michaux en est atteinte, ce qui l’affecte beaucoup (il vit chez elle avec ses sœurs)
Passionné de photographie depuis l’âge de 7 ans, Dimitri a d’abord pratiqué l’argentique. Il appréciait son côté « artisanal », le développement et les tirages en labo. Pendant ses études, il a du adopter le numérique tout en continuant à pratiquer la photo « à l’ancienne ». En 2020, devant rendre un travail de fin d’études, et immobilisé par la pandémie, il s’est résolu à photographier la maison encombrée. Imaginons les difficultés : manque de recul, luminosité insuffisante, interrogations de la famille. Cette opération l’a pourtant aidé à conjurer son malaise face à la pathologie de sa mère. Ce sont ces images de l’intimité familiale que Dimitri Michaux nous présente.
Face à ce travail, le spectateur est impressionné par un sentiment d’oppression, d’excès d’objets. Mais d’une image à l’autre, il y a toujours quelque choses à découvrir !
Pour vous rendre au Musée de la photographie de Charleroi, les informations pratiques : museephoto.be
Expositions photographie, printemps 2023 à Paris
Outre les expositions organisées par la Maison européenne de la photographie auxquelles je consacre un article spécial : La MEP, printemps 2023, Le jeu de Paume, propose Thomas Demand «Le bégaiement de l’histoire», le Musée Maillol présentera Eliott Erwitt, à partir du 23 mars et à la Galerie Roger Viollet c’est Une histoire photographique des femmes au XXe siècle que vous pourrez voir.
Thomas Demand « Le bégaiement de l’histoire »
Au Jeu de Paume, jusqu’au 28 mai
Première rétrospective d’envergure en France de l’œuvre de Thomas Demand. Avec environ 70 œuvres qui couvrent les aspects majeurs de ses travaux
Thomas Demand est né en 1964 à Munich. Pendant les 30 dernières années, il a exploré les imbrications de l’histoire, des images et des formes architectoniques. Il compose des montages en trois dimensions et en grand format. Ensuite il les photographie. Puis il détruit les montages originaux. Ainsi l’image reste le seul témoin de l’œuvre éphémère.
Le bégaiement de l’histoire réside dans cet écart entre le monde réel et le monde en papier et en carton que l’artiste crée dans son atelier.
Jeu de Paume 1 place de la Concorde (jardin des Tuileries) Paris 1er
Elliott Erwitt
au Musée Maillol du 23 mars au 15 août 2023
Eliott Erwitt est un photographe américain, né à Paris en 1928. Il a commencé à prendre des photographies dès 1946. Après son service dans l’armée il entre à l’agence Magnum en 1953.
À ses débuts, il est célèbre pour des photographies de chiens prises dans les rues de New-York. Puis Eliott Erwitt a parcouru le monde et a photographié des personnages célèbres (Nikita Kouchtchev, Jackie Kennedy…) mais aussi des enfants, des couples et des nudistes sur les plages.
En savoir plus sur le Musée Maillol dans ce paragraphe que je lui ai consacré lors d’une autre exposition : Musée Maillol
Une histoire photographique des femmes au XXème siècle
Galerie Roger-Viollet jusqu’au 25 mars
L’évolution de la société du XXème siècle à l’égard des femmes est le thème de cette exposition. Elles sont passées du statut de mineures, sous la tutelle de leurs pères puis de leurs maris à celui d’égalité avec les hommes.
Il aura fallu deux guerres, de nombreux combats et des textes de loi pour en arriver à ce qu’on a appelé la libération de la femme et qu’il serait plus juste de nommer égalité des droits.
Galerie Roger-Viollet, 6 rue de Seine 75006 Paris.
Du mardi au samedi, de 11h00 à 19h00. Entrée Libre.
Manifestation de femmes de ménage à l’époque du Front Populaire
Ces photos sont les illustrations du livre
d’Agnès Grossman : Une histoire photographique des femmes au XXème siècle
Ouvrage de 256 pages paru aux éditions Gründ en novembre 2022.Textes en français. Dimensions 23.5 cm x 29.7 cm
Centre pour la photographie du Château de l’Hom à Gaillac
Ce dernier paragraphe n’est pas une exposition. Le centre pour la photographie du Château de l’Hom à Gaillac est équipé d’un atelier numérique complet et d’un laboratoire argentique de haut niveau. Il fonctionne autour de la transmission des connaissances.
Programme 2023, du 1er février au 18 septembre
- Sur demande accès aux stages de Dominique Laugé : tirage numérique couleur, initiation platine-palladium (procédé Van Dyke et cyanotype, Piezography©), négatifs numériques et tirage au platine palladium, photo argentique, tirages argentiques noir et blanc, grand format.
- Stage avec Jean-Christophe Béchet sur l’art du noir et blanc du 4 au 7 mai 2023,
- Stage Grand format avec Éric Bouvet du 14 au 17 septembre.
Informations pratiques :
Centre pour la Photographie – 16 Grande rue du Château de l’Hom – 81600 Gaillac
tel. +33 647 32 65 22 contact@centrephoto-gaillac.com
centrephoto-gaillac.com
Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.
Published by