Paul Nadar est né 8 février 1856, à Paris, fils de Gaspard Félix Tournachon, dit Nadar et d’Ernestine Lefebvre.
Il est dit que les rapports entre le père et le fils furent tumultueux mais comment ne le seraient-ils pas avec des parcours si différents :
Félix est un « touche à tout », il sera écrivain, journaliste, éditorialiste, caricaturiste, photographe, aéronaute… il se lancera dans des aventures aussi folles que géniales, qui lui feront perdre des fortunes,
Suivez nos publications en vous inscrivant à notre bulletin d’informations
Nous suivre sur les réseaux sociaux :
Paul Nadar, métier : photographe
Dès son plus jeune âge, il servira de modèle dans l’atelier familial. Dans les années 1870, il secondera sa mère dans l’atelier de la rue d’Anjou dont il deviendra directeur artistique. Il en assurera la gestion à partir de 1886 et en deviendra propriétaire en 1895. Paul restera à la tête de l’entreprise jusqu’à sa mort en 1939, (sa fille Marthe lui survivra 11 ans et lui succédera jusqu’en 1948).
Paul collabore toutefois avec son père, ils partagent le même atelier. En 1886, ils réalisent ensemble une série de photos du chimiste Eugène Chevreul, âgé alors de 100 ans. L’interview accompagnant ces photos est considéré comme le premier reportage photographique.
Retrouver l’album de portraits Nadar Père et fils dans mon article :
Paul au Turkestan
Le photographe Paul Nadar a su sortir de son confort parisien. En 1890 il veut tester deux nouveaux appareils photographiques instantanés. Il s’agit du premier Kodak à film à rouleau et de son « Express détective ». Pour cette expérience Paul Nadar s’est donc aventuré dans un périple en Asie. Il est arrivé à Constantinople le 17 août 1890 par l’Orient Express. Puis il a traversé la Mer Noire, le Caucase. Ensuite, il a parcouru le Turkestan pendant deux mois. Il a rapporté une quantité de clichés d’une qualité remarquable. Il sera ainsi l’initiateur du « Grand reportage » et de la photographie instantanée.
Livre : L’ odyssée de Paul Nadar au Turkestan
Dans ce livre, les auteurs Anne-Marie Bernard et Claude Malecot racontent le périple de Paul Nadar au Turkestan. Les quantités de photos de qualité qu’il a ramenées attestent qu’il a réussi les tests avec ses deux appareils : le premier Kodak à film à rouleaux et l’Express Détective.
Ouvrage relié de 274 pages, paru aux Éditions du Patrimoine en 2007, format 24 x 18 cm.
Paul et Kodak
L’express détective
Paul Nadar a rencontré Georges Eastman, fondateur de Kodak à l’exposition de 1889.
Pour son périple au Turkestan, il a utilisé « l’Express Détective » et le nouveau film de Kodak sur support transparent en celluloïd. Cet appareil offre l’option de changer le magasin et de choisir l’utilisation de plaques de verre.
En 1893, Paul Nadar devient l’agent pour la France d’Eastman Kodak. Il ouvre « l’office général de photographie » qui commercialise des nouveaux appareils à main. Il vend ainsi le Kodak n°2 simple à utiliser, chargé en usine d’un rouleau de papier de 100 vues. Le film terminé, l’appareil est envoyé à Rochester (Etats Unis) où Kodak développe les clichés et recharge l’appareil.
Paul, portraitiste
Mais bien sûr Paul continue l’œuvre de son père et réalise des portraits de personnages célèbres de son époque. En voici quelques-uns.
MICHEL-Eugène Chevreul 1886
L’Emir de Boukhara 1890
Edouard Manet
Marcel Proust 1892
Maryse Bastié 1929
Livre : Le monde de Proust vu par Paul Nadar
Anne-Marie Bernard et Pierre-Jean Rémy nous proposent une promenade à travers la galerie des portraits des personnages qui ont inspiré Marcel Proust pour « À la recherche du temps perdu ». Aristocrates, bourgeois, artistes, actrices, sont tous des familiers de l’écrivain. On retrouve dans cet ouvrage, 120 portraits dont 40 totalement inédits reproduits à partir des plaques tirées des archives de Paul Nadar. Les textes apportent un éclairage nouveau sur l’œuvre de l’écrivain, du photographe et de leurs modèles.
Ouvrage relié de 158 pages, édité aux Éditions du Patrimoine en 1999, format 24 x 18 cm.
C’est la mort qui mit fin à la longue carrière de Paul Nadar, le 1er septembre 1939. Sa fille Marthe prolongera son œuvre jusqu’en 1948 date de sa propre disparition.
Dans les cadres suivants, vous pouvez laisser un commentaire, consulter nos publications dans les réseaux sociaux, vous abonner à notre bulletin d’informations. Les boutons carrés, au bas de l’écran sont à votre disposition pour partager cet article dans vos réseaux sociaux.
I cappelli delle signore sono bellissimi