Les fresques visibles dans le 7ème arrondissement à Lyon, 19, rue Georges Gouy ont été voulue par la Fondation Diego Rivera et par sa fille Guadalupe pour le 50° anniversaire de la mort de l’artiste. Celui-ci considérait sa peinture comme « quelque chose qui appartient au peuple et à qui elle est destinée ».
La Cité de la Création a réalisé ces fresques inaugurées le 4 décembre 2007.
Diego Rivera
Diego Rivera est né le 8 décembre 1886 à Guanajuato au Mexique et décédé le 24 novembre 1957 à Mexico. Son diplôme obtenu en 1905 à l’école des Beaux-Arts de San Carlos, une bourse d’état lui permet de partir en Europe : Madrid, Paris, Londres, Bruxelles… Il reviendra plus tard à Paris (1911), pour fuir les menaces de révolution mexicaine . Diego vivra et travaillera avec les artistes de Montparnasse. Puis, au début des années 1920, une fois la révolution terminée, il retournera au Mexique. Il commencera à s’essayer aux fresques sur des grands murs.

Diego a rencontré sa deuxième épouse Frida Kahlo en 1928, célèbre artiste peintre, membre comme lui du parti communiste mexicain. Ils vivront des relations tumultueuses : séparations, divorce, remariage. C’est finalement le décès de Frida qui les séparera en 1954. Rivera lui survivra 3 ans seulement.
Diego Rivera et ses oeuvres murales
Rivera a réalisé au Mexique et aux Etats-Unis, la plupart de ses œuvres murales. La plus célèbre se trouve à l’Institut des Arts à Détroit.

Dans la vidéo ci-dessous, éditée par l’Atelier des Archives, nous voyons Diego Rivera en pleine action : il réalise, entre juillet 1932 et mars 1933, des fresques murales sur le thème de l’industrie à l’Institut des arts de Détroit. Edsel Ford, fils d’Henry Ford et William Valentiner, directeur de l’institut des arts étaient les commanditaires de ce travail.
Livre : Diego Rivera, toutes les œuvres murales
Hommage lyonnais à Diego Rivera

Cette fresque est d’inspiration préhispanique. Sa forme rappelle le musée « Anahuacalli », un bâtiment en forme de pyramide créé par Diego Rivera près de Mexico.
Au sommet d’abord, des représentations du Popol-Vuh, évoquant la création du monde. C’est le sujet central de la mythologie des civilisations Maya et Aztèque.
Au niveau médian, des scènes de la vie préhispanique sont représentées : tissage, teinture, commerce, culture du maïs, élaboration des tortillas.
Des représentations de statuettes séparent le niveau médian et le niveau bas.
Les tableaux du bas, enfin, illustrent l’invasion espagnole : conversions forcées, arrivée de Cortès à Veracruz , culture de la canne à sucre sous le fouet.
Le diaporama ci-dessous vous permettra de découvrir les détails de cette fresque.

Cette deuxième réalisation est inspirée du style mexicain du début du XXème siècle.
Les 3 tableaux du centre
En haut, d’abord, la représentation du révolutionnaire Emiliano Zapata domine l’ensemble.
Au milieu, ensuite, le portrait de Lénine (le même valut à Rivera un refus puis une destruction de sa fresque au Rockfeller Center).
En bas, enfin, est figuré un banquet à Wall Street, regroupant entre autres : Henri Ford, JP Morgan et John D Rockfeller.
Les 2 tableaux à gauche
en haut, Frida Kahlo à l’arsenal distribue des armes aux ouvriers. Au dessous est représentée la production des moteurs V8 à l’usine Ford de Détroit.
Les 2 tableaux à droite
sont des représentations plus festives de la vie mexicaine . La journée de la mort, en haut, (fête joyeuse au Mexique) et Carnaval en bas.
Le diaporama ci-dessous vous présente les détails de cette fresque.
Conclusion :
Cette réalisation de la Cité de la Création est un bel hommage à l’oeuvre et à l’esprit de Diego Rivera. Parenthèse mexicaine légitime à Lyon, qui compte 150 fresques murales.
Prochainement, dans la série « Lyon-fresques » nous vous proposerons une promenade autour des fresques des hôpitaux lyonnais (Saint Jean de Dieu, la Croix Rouge, Léon Bérard…). A bientôt donc…

Vous pouvez laisser un commentaire dans le cadre ci-dessous, vous abonner à notre bulletin d’informations ou nous suivre sur les réseaux sociaux (liens dans le cadre suivant).
Les boutons carrés (en bas de l’écran) permettent de partager l’article dans les réseaux sociaux.
[…] après le Musée urbain Tony Garnier, La cité idéale, Musée urbain , les murs peints des TCL, Hommage à Diégo Rivera, les fresques des hôpitaux lyonnais, la fresque des lyonnais. les deux prochains articles nous […]