Henri Dauman : The Manhattan darkroom est la nouvelle exposition que le musée Charles Nègre de Nice présente du 17 février au 26 mai 2024.
Le Palais d’Iéna de Paris a inauguré cette rétrospective en 2014, Après le musée Niepce de Chalon en 2017, c’est au tour du musée Charles Nègre de clôturer cette série. Henri Dauman est décédé en 2023 à New-York.
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Dans les années 1960, l’Amérique est en pleine mutation. New-York est le creuset de cette transformation. Les arts sont florissants (Andy Warhol, Philip Glass, Walter Wendy Carlos). La communication politique évolue (John V. Lindsay, Richard Nixon, John F. Kennedy). Les mouvements (féministes, afro-américains) manifestent. Henri Dauman est le témoin de ces changements qu’il relate dans les magazines pour lesquels il travaille : Life, Newsweek et surtout le New-York times. The Manhattan darkroom, au delà d’une exposition est un mémorial de l’Amérique des années 1960.
Henri Dauman
© Henri Dauman, New-York 2022
Henri Dauman est né à Paris en 1933 dans le quartier de Montmartre. Pendant la guerre, son père est arrêté par la police de Vichy. Il mourra en déportation à Auschwitz. Pour échapper aux rafles, Henri fuit en Normandie où il assiste au débarquement des alliés. De retour à Paris, il retrouve sa mère. Tragédie du destin : cette dernière sera victime, avec 5 autres personnes d’un empoisonnement avec des médicaments frelatés vendus par un pharmacien parisien.
Après un séjour en orphelinat, Henri émigre aux États-Unis. Il retrouve son oncle qui l’accueille en 1950. Il débute très vite dans la carrière de photographe-journaliste. Dans un premier temps, il est correspondant de presse avec des magazines français (France-Amérique, L’Express, Jours de France ou Paris match). Ensuite, il va collaborer avec les magazines américains qui sont très prospères.
Dauman a du succès tant par son style photographique que par son sens de la narration. Il est parfaitement bilingue, il est disponible, dynamique. Ses qualités lui permettent d’être apprécié des rédacteurs en chef qui lui confient des reportages importants.
Le succès d’un français à New-York
Il fera les portraits de célébrités américaines et françaises, de passage en Amérique, (Liz Taylor, Marylin Monroe, Arthur Miller, Miles Dais, Groucho Marx, Elvis Presley, Brigitte Bardot, Alain Delon, Georges Simenon, Jacques Tati, Yves Saint-Laurent…)
Il sera le témoin de l’évolution de la société durant les années 1960. L’introduction de la couleur dans ses images correspondra à la transformation de la société. La « révolution » des années 1960, n’est-elle pas le passage du noir et blanc à la couleur ?
Dauman restera indépendant pendant toute sa carrière. Il militera pour la reconnaissance du travail des photographes et pour l’application des droits d’auteur à leurs œuvres.
Il attendra l’âge de 80 ans pour qu’une rétrospective de sa carrière soit organisée. The Manhattan darkroom sera présentée au grand public au Palais d’Iéna (Paris) en 2014, au Musée Niepce de Chalon en 2017 et aujourd’hui au Musée Charles Nègre de Nice.
Henri Dauman est décédé à New-York le 13 septembre 2013.
The Manhattan darkroom
Le chômage des jeunes, New-York 1963 © Henri Dauman
L’exposition présente 170 photos.
The Manhattan darkroom, plus qu’une exposition photographique est un mémorial de l’Amérique moderne. Dauman témoigne avec fidélité et originalité de la mutation opérée dans les années 1960.
Il a également photographié l’architecture new-yorkaise : Manhattan, Greenwich village, le Bronx…
Nous apprécierons particulièrement ses portraits en noir et blanc ou en couleur. Il se complait à rechercher la nature véritable de ses sujets et à la faire transparaître dans ses images.
Le spectateur a l’impression d’être dans l’intimité du personnage photographié. Les portraits féminins, en outre, sont emprunts d’une tendresse particulière.
Paradoxalement c’est dans les magazines que Dauman a témoigné de la mutation de la société. Cette même mutation a mis fin à l’âge d’or des magazines avec l’emprise grandissante de la télévision.
Commissaires d’exposition originels : Audrey Hoareau et François Cheval
Délégué général d’exposition : Vincent Montana
Miles Davis, au Randall’s Island Jazz Festival, New York, le 23 août 1960 © Henri Dauman
Informations pratiques
Musée de la Photographie
1, Place Pierre Gautier – 06300 Nice
Tel : 04 97 13 42 20
Mail : musee.photo@ville-nice.fr
Accèssible aux personnes à mobilité réduite.
Tramway : ligne 1 – arrêt « Opéra Vieille Ville »
Parkings : Nice Saleya, Corvesy, Palais de Justice
Horaires :
Fermé le lundi, le dimanche de Pâques et le 1er mai
Le musée : de 10h à 18h
La galerie : de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h
Rappel
Dans mon article
Je vous ai présenté cette expo des œuvres alpestres de Robert Forte.
Notez qu’elle est visible dans la galerie du musée Ch.Nègre jusqu’au 17 mars 2024.
Tarifs :
Visite individuelle : 5 €. Un pass de 4 jours vous permet d’avoir accès à tous les musées de Nice pour 15 €.
Visite de groupe (à partir de 10 personnes) 4 € et 10 € pour le « pass musées »
Il y a des gratuités, je vous invite, pour en savoir plus, à la billetterie du musée :
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