Bloc-notes photo juin 2023

Bloc-notes photo juin 2023, festival de La Gacilly

L’été n’est pas encore là mais dans ce Bloc-notes photo juin 2023 je vous présente des expositions, festivals, ventes aux enchères à découvrir pendant ce beau mois de juin.

Bloc-notes photo juin 2023, festival de La Gacilly

Affiche La Gacilly

Affiche Festival Photo La Gacilly

du 1er juin au 1er octobre 2023

La Gacilly est une commune de Bretagne, entre Rennes et Vannes. Elle organise chaque année un festival consacré à la photographie. Tout au long de l’été près de 300 000 personnes découvrent des centaines de photos exposées dans les rues et dans les espaces verts. Des clichés de grands noms de la photographie côtoient les œuvres d’artistes débutants. Cette année les organisateurs ont choisi le titre «La nature en héritage»

En dehors de ces expositions, visibles gratuitement 24 h sur 24, le festival photo La Gacilly propose également des débats-conférences, des stages de photographies, des ateliers, des spectacles musicaux, des jeux familiaux…

Visiter les expositions est très simple : il suffit de venir à La Gacilly et d’arpenter les rues et les parcs. Pour en savoir plus sur les artistes, les animations, les informations pratiques je vous propose le lien suivant :

La montagne Sainte Victoire, de l’ombre à la lumière

Bloc-notes photo juin 2023 Fanny Cayette

© Fanny Cayette

À La Croisée des Arts de Saint-Maximin la Sainte-Baume. Du 16 au 29 juin 2023 avec un vernissage le vendredi 16 juin à 18h30.

Exposition des photos de Fanny Cayette, organisée par elle-même. Photographe sportive qui sillonne la montagne en marchant ou en courant et surtout en prenant des clichés de qualité.

La Sainte Victoire est visible depuis tout le bassin Aixois. Elle a inspiré Cézanne qui l’a peinte tant et tant. Aujourd’hui, Fanny la photographie. Amoureuse de cette montagne, elle témoigne de sa beauté, mais également de sa fragilité. Pour l’exposition, elle a choisi ses clichés avec soin. Chaque photographie marque un instant qui ne reviendra pas mais qui est gravé dans le temps grâce à son image.

Je précise que Fanny Cayette est photographe à Pourrières près d’Aix-en-Provence à l’enseigne Nuage – Création.

Voici les liens vers son site et à propos de l’exposition :

Rappel

Avant d’aborder le chapitre des ventes aux enchères, je vous rappelle l’article : Exposition photos Printemps 2023. Nous y avons inscrit au bloc-notes quelques évènements  qui avaient lieu en ce début d’année. Deux qui sont encore d’actualité :

  • Alexandre Dufaye : Retour sur terre, repenser le vivant au Musée Charles Nègre de Nice, jusqu’au 18 juin
  • Eliott Erwin au Musée Mailhol à Paris (qui a fait l’objet de nombreuses présentations dans les médias),  jusqu’au 15 août.

Bloc-notes photo juin 2023, ventes aux enchères

Bloc-notes photo juin 2023 Gustave Le Gray

Brick au clair de lune – Gustave Le Gray

Isabelle Cazeils, experte auprès de la Société Française de Photographie nous informe sur les différentes ventes aux enchères en rapport avec la photographie qui auront lieu pendant ce mois de juin. De l’Hôtel Drouot à Paris, d’Angers à Nice en passant par Tours, vous pourrez acquérir des appareils photographiques anciens, un tirage au collodion humide de Gustave Le Gray mis à prix à 10 000 € (illustration ci-contre), des photos anciennes de l’Afrique des années 1940 – 1950, des photographies « orientalistes » de la fin du XIXème siècle ou des clichés encadrés de personnalités de la politique et du spectacle du XXème siècle. Isabelle Cazeils vous dit tout sur son site :

Conclusion

Voici cet acompte sur les évènements préalables à l’été. Je vous retrouverai bientôt pour un article plus général : Bloc-notes photo été 2023. Nous y verrons les expositions dans les grands musées, les Rencontres d’Arles et les présentations de quelques galeries. À bientôt.

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Votre mariage en photos

Votre mariage en photos, pourquoi ?

Au comble du bonheur, après la rencontre, l’amour… vous êtes sur le point de vous engager  dans la vie commune. Vous avez décidé de la date du mariage et les préparatifs commencent. Vous allez prendre toutes les dispositions pour que cette célébration soit une pleine réussite. Le meilleur reportage photographique couvrira cette journée et restera le témoignage intemporel de ces inoubliables moments de bonheur. Dans cet article, je vous donnerai des conseils pour réussir votre mariage en photos. Bien que tout un chacun ait dans sa poche un Smartphone pour faire  des clichés instantanés, la photographie est un métier. Je vous expliquerai pourquoi il est préférable de confier votre reportage photographique à un professionnel reconnu :

Trouver un excellent photographe dans le Finistère

Votre couple

Le mariage est une célébration  chargée d’émotions. Deux familles se rencontrent et s’unissent à travers vous. Pendant cette journée à la mairie, à l’église, à l’extérieur, lors des festivités, vous êtes le centre du monde. Vos parents, vos témoins, vos amis, vous accompagnent  pour partager ces moments de bonheur. Les bonnes photographies restitueront les décors et les personnes comme un écrin autour de votre couple.

Votre mariage en photos votre couple

Les qualités d’un reportage-photo pour le mariage

Évènement unique dans votre vie, votre mariage restera ancré dans votre souvenir. Il est donc important d’en conserver des images de qualité. Je vous détaille quelques  compétences requises pour le choix de votre photographe.

Humanisme

Le mariage célèbre l’union de deux êtres, et la rencontre de deux familles. Pour de nombreux convives, il rappelle les moments où ils étaient eux-mêmes le centre du monde. Les parents, en particulier voient leur enfant quitter le nid pour fonder sa propre famille. Toute cette émotion sera ressentie par le photographe humaniste qui saura saisir le moment opportun pour immortaliser ces scènes de tendresse.

Spontanéité

L’instant présent en photographie, c’est saisir le geste, la larme, le sourire, en toute discrétion. Ces moments n’échappent pas à l’œil du photographe spontané, toujours prêt à déclencher. Il vous surprendra quand vous découvrirez les photos de ces scènes que vous n’aurez pas vues le jour de votre mariage.

Authenticité

Les décors,  les costumes, les rites du mariage font la magie de cette célébration. Les photos vont saisir ces moments inoubliables dans leurs cadres, avec leurs acteurs. Ambiance théâtrale pour une phase de vie si importante. Pourtant ce n’est pas une pièce de théâtre longtemps répétée. Vous ne vivrez ces scènes successives qu’une seule fois. Le reportage photo devra restituer l’authenticité et le naturel de cette situation.

Les supports photographiques

La fête se termine, les invités se dispersent. Cette journée restera inscrite dans la mémoire de ses acteurs et pour vous, elle sera inoubliable. Vous aurez toujours du plaisir à revoir votre mariage en photos. Plus tard vous les montrerez à vos enfants, puis à vos petits-enfants… J’anticipe mais c’est aujourd’hui qu’il faut privilégier des supports photographiques de qualité : tirages papiers, albums reliés, diaporamas avec fond musical : ne laissez rien au hasard.

Votre mariage en photos qualité

Votre mariage en photos par un professionnel

Comme je l’ai dit plus haut, la photographie est un métier. Vous pouvez avoir dans votre entourage un parent ou un ami qui soit bien équipé et qui fasse de belles photos. Mais pendant que vos invités célèbrent le mariage avec vous, dînent et s’amusent, en fin de journée,  le reporter – photographe travaille sans cesse, en toute discrétion. Je vous conseille de confier cette tache à un professionnel qui vous apportera :

Son expérience

Pour vous, le mariage est une expérience unique mais le photographe professionnel  a l’habitude de ces reportages. Il saura mettre en scène chaque moment de la journée.  Discrètement, il saisira les moments d’émotion : les larmes, les sourires et les rires. Il aura autorité (et diplomatie)  pour placer les personnes, pour vérifier un détail, pour déplacer un objet.

Son matériel

Pour un reportage de mariage, chaque étape de la journée demande des mises en pratique différentes.  Lumière naturelle ou lumière artificielle, plans larges ou plans rapprochés, temps de pose plus ou moins longs, vous l’aurez compris l’utilisation d’un matériel professionnel est indispensable. Le photographe ne laisse rien au hasard et intuitivement il utilise à chaque pose l’équipement adapté.

Son laboratoire

J’emploie sciemment ce terme de « laboratoire » emprunté à l’époque de la photographie argentique. J’aime à dire que le photographe développe ses clichés. Après la séance de photos le travail reste long : tri des meilleures prises de vue, pour chaque photo ajustement des différents paramètres (exposition, contraste, saturation, vibrance…). Puis tirage sur des papiers de qualité, assemblage des albums, montage des vidéos…

Trouver votre photographe

Si je vous ai convaincu de la nécessité de faire appel à un photographe professionnel pour couvrir la célébration de votre mariage, il ne sera pas difficile de demander aux prestataires de voir les exemples de leurs précédentes réalisations. Dans le Finistère, à Morlaix, précisément  vous pourrez faire appel à François-Xavier Prévot. Qui vous apportera son expérience et qui vous accompagnera efficacement pour la réalisation de votre reportage.

Trouver un excellent photographe dans le Finistère

Le pictorialisme

Le pictorialisme Robert Demanchy danseuse

Le pictorialisme est un mouvement photographique qui a débuté à la fin du XIXéme siècle et qui s’est prolongé jusque dans les années 1920. Cette période peut paraître courte, pourtant le pictorialisme a été influant dans l’histoire du médium. Il consiste à utiliser des techniques de prises de vue et de développement pour obtenir des tirages dont l’esthétique se rapproche de la peinture, de l’eau forte ou du dessin. Ce fut le premier mouvement photographique international

Dans cet article, nous verrons les origines du mouvement, les techniques employées, les artistes qui l’ont porté et l’héritage de cette esthétique dans l’histoire de la photographie.

Le pictorialisme, les origines   

Dans nos articles sur les débuts de la photographie et sur les grands noms du médium au XIXème siècle nous voyons que beaucoup de ces précurseurs ont débuté leur carrière artistique par la peinture. La photographie n’est pas admise comme un art (Baudelaire et la photographie). Elle est considérée comme une reproduction fidèle de la réalité. C’est dans ce contexte que le pictorialisme apparait à la fin du XIXème siècle. La volonté des photographes pictorialistes n’est pas de remplacer la peinture mais de faire admettre la photographie comme un art à part entière.

Le pictorialisme Nature morte

Heinrich Kühn, nature morte

Le pictorialisme, les techniques

Les techniques du pictorialisme  étaient destinées à donner à chaque photo une touche unique. Les photographes pictorialistes transformaient les photos en images plus douces, plus expressives,  plus suggestives, accentuant ainsi leur caractère émotionnel. Il s’agissait de considérer la photographie comme un moyen d’expression artistique.

Pour atteindre ces résultats, les pictorialistes utilisaient de nombreux processus techniques et artistiques :

  • objectifs spéciaux pour créer une mise au point atténuée et floue,
  • filtres pour adoucir les contrastes,
  • effets de lumière et de contre-jour,
  • épreuves à la gomme bichromatée, au charbon ou à l’huile,
  • retouche manuelle des négatifs,
  • papiers texturés pour obtenir des effets de matière,
  • superposition des images.

Toutes ces techniques ont permis aux photographes pictorialistes de se libérer du carcan de la réalité pure pour donner à leurs photos une touche personnelle et émotionnelle.

Robert Demanchy La lutte - 1904

Robert Demanchy – La lutte – 1904

les grands noms du pictorialisme

En préambule au mouvement pictorialiste, l’anglais Richard Leach Maddox invente en 1871 un procédé dit «  à plaque sèche ». Il consiste à développer les images à partir d’une suspension de bromure d’argent dans de la gélatine. Cette pratique est à l’origine du courant pictorialiste qui l’a utilisée. En Angleterre Peter Henry Emerson était partisan de la Photographie pure (absence de retouche). Les français Robert Demanchy et Constant Puyo étaient plutôt des adeptes de la retouche des négatifs. Les retouches étaient sujettes à controverse : à force de manipulations, il devenait impossible de différencier la photographie de la peinture ou du dessin.

Si l’autrichien Heinrich Kühn est inspiré par les impressionnistes Monet et Renoir, l’italien Guido Rey est plus influencé par l’œuvre de Vermeer pour ses compositions, Demanchy quant à lui va réaliser une série de danseuses dans l’esprit de Degas. En Europe, c’est la Belgique qui perpétuera le plus longtemps le mouvement pictorialiste, jusque dans les années 1940. J’évoquerai en particulier Leonard Misonne qui a photographié des scènes de rue à Bruxelles et à Londres.

Le pictorialisme Léonard Misonne

Léonard Misonne – Scène de rue

Le pictorialisme outre atlantique

Photo secession

Le pictorialisme né en Europe à la fin du XIXème siècle va traverser l’Atlantique. Le nom d’Alfred Stieglitz reste attaché au mouvement, Edward Steichen fut célèbre pour ses portraits notamment celui de son épouse « La Goulue », Clarence H. White était connu pour ses photographies de nus et de scènes rurales, qui se caractérisent par leur douceur et leur atmosphère intime. Gertrude Käsebier, quant à elle, a tiré avec beaucoup de succès des portraits des américains natifs. Je finirai avec Alvin Langdon Coburn qui a fait la traversée inverse, né aux États-Unis, il  a migré en Grande Bretagne. Il a réalisé des portraits de personnages célèbres tels que George Bernard Shaw puis des photos abstraites qu’il nomme « vortographes »

En 1902 naît à New-York le groupe Photo-secession sous l’impulsion d’Alfred Stieglitz. Ce groupe s’affranchira du pictorialisme original : rejet de l’altération optique et préférence des prises de vue urbaines et industrielles.

L’héritage du pictorialisme

Comme nous venons de le voir, le pictorialisme a introduit des techniques novatrices : utilisation du flou artistique, manipulation des négatifs, tirage sur des papiers texturés… Les photographes se sont affranchis des contraintes techniques pour créer des œuvres plus subjectives et romantiques. Ils ont contribué à faire admettre la photographie comme expression artistique.

Puis, après la vague pictorialiste, le reflux a créé d’autres mouvements. Photo secession, sous l’impulsion d’Alfred Stieglitz et de Fred Holand Day conserve le côté création artistique de la photographie pictorialiste. Mais il fait sécession avec la Royal Photographic Society et son mouvement Linked Ring.

Ensuite, des photographes californiens créent le groupe f/64. Ansel Adams et Edward Weston en sont les précurseurs. Ils sont adeptes de la straight photography  (photographie directe ou photographie pure). Le mouvement rejette toute idée de flou et d’altération optique. 

Le pictorialisme, les grands noms

Edouard Steichen – Mode art déco

Livre : le pictoralisme en France

Avant de conclure, je voudrais vous parler de cet ouvrage qui comporte des illustrations de qualité et qui présente de nombreux photographes pictorialistes français. Michel Poivert est l’auteur de ce livre. René le Bégeu en a écrit l’introduction et Bernard Marbot l’a préfacé. Les textes sont en français. L’ouvrage est paru en 1992 aux éditions Hoëbeke. Ses dimensions sont 25 x 31 cm, il comporte 108 pages.

En cliquant sur l’image, vous pouvez aller sur le lien commercial.

Conclusion

Je conclurai cet article en rapprochant la photographie pictorialiste et la photographique numérique contemporaine.

Choisissons une faible ouverture pour obtenir un flou d’arrière plan. Préférons une faible vitesse pour avoir un flou de mouvement. Photographions en format RAW pour ajuster en post-traitement la balance des blancs, la vibrance, la saturation ou la luminosité.  Enfin, modifions nos images pour leur donner l’aspect que nous souhaitons.

Comme à l’époque du pictorialisme, il y aura les critiques qui expliqueront que la retouche d’images, ce n’est pas bien! En conclusion, une fois de plus, je dirai que la bonne photographie est celle que vous voulez faire.

Léonard Misonne

Léonard Misonne

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Devenir photographe de famille

La photographie est une passion, une façon de penser, un état d’âme et découvrir cette passion est l’un des plus beaux sentiments que l’être humain peut ressentir. Dans la photo, il existe de nombreuses spécificités et secteurs qui regroupent des compétences qui n’ont pas forcément de liens avec la photo en tant que tel !  La photographie de famille par exemple, fait partie de ces secteurs qui font appel à d’autres sens qu’uniquement la technique du photographe ! Il pourra s’agir de compétences liées à la psychologie des enfants, ou de la famille, ou simplement un savoir être avec les humains.

Cependant, concernant la partie photo en elle-même, les techniques de photographie dont disposent les photographes professionnels s’acquièrent par l’apprentissage et l’expérience. La formation photo est ouverte à tous, et il existe de nombreuses façons de se faire accompagner dans cet apprentissage. Voyons ensemble les points importants d’une formation pour devenir photographe de famille.

devenir photographe de famille. Quel est le travail

© Laurine Walger

Quel est le travail d’un photographe de famille ?

En tant que photographe de famille, votre travail est de capter avec votre appareil photo, des moments de vie d’une famille. Cela peut être des moments à la maison, mais aussi en pleine nature, véritablement, peu importe le lieu qui est pris en photo, en tant que professionnel de l’image, vous devez être capable de sublimer vos modèles pour les mettre en valeur ! Le shooting photo de famille englobe toute la famille, les enfants, les parents, le couple… Même si on aura tendance à spécifier ces photos en les catégorisant par photos de couples, photos de naissance ou encore photos de bébé.

Le photographe de famille peut proposer une large palette de services, tout en se spécialisant aussi dans une catégorie plus précise comme évoqué ci-dessus !

Vous l’aurez compris, le travail du photographe c’est de travailler avec l’humain et de transmettre des émotions à travers les images captées par son appareil. Voyons maintenant les différentes étapes nécessaires pour devenir photographe de famille.

Comprendre les attentes des clients

Je l’ai spécifié au-dessus, la première chose que l’on attend d‘un photographe pro, c’est de comprendre les attentes des clients en matière de photographie de famille. Il faut de l’humain et savoir lire les émotions de vos interlocuteurs. C’est à vous d’y répondre à travers vos services en les informant sur les différents types de séances photo que vous proposez.

Maîtriser les techniques de photographie

La maîtrise des techniques de photographie est essentielle pour réussir à capturer les moments de famille de manière professionnelle. Vous serez amené à apprendre les bases de la photographie, tels que la composition, la mise au point, l’exposition, le cadrage, etc. On débute toujours par les bases pour aller plus loin, car sans maîtrise des outils et de la théorie, aucun photographe ne pourra rendre un travail correct à ses clients.

devenir photographe de famille maîtriser la technique

© Laurine Walger

Faire le bon choix du matériel photo

Chaque photographe expérimenté, connaît les différents types d’appareils qui conviennent le mieux aux séances photo de famille. Vous serez amené à comprendre les caractéristiques et les avantages de chaque type de matériel (appareil photo, objectifs, accessoires, lumières, etc.) et à choisir celui qui convient le mieux en fonction de votre budget. Pensez à faire de petits détours vers l’occasion, car de nombreux photographes pros revendent leurs matériels. Pour débuter dans la photos ce n’est pas une mauvaise idée !

Le choix du lieu de shooting

Le choix du lieu pour une séance photo de famille est crucial. Je disais plus haut que peu importe ce dernier, il faut réussir à faire le travail correctement, cependant pour en arriver là, vous allez devoir comprendre les différents mécanismes de mise en valeur (horaires, luminosité, lieux…). Votre travail sera aussi de trouver des endroits intéressants et adaptés pour les séances, tels que les parcs, les jardins, les plages, etc… De plus votre travail sera aussi de conseiller vos clients sur les vêtements à porter, les accessoires et les bijoux. Ceci dans le but d’être raccord par rapport aux lieux et à l’ambiance recherchée sur les photos.

La gestion de la séance photo

En tant que futur photographe de famille, vous allez devoir apprendre à gérer les séances photo de famille, pour que celles-ci se déroulent comme vous le souhaitez (et aussi un peu comme le client le veut, mais n’oubliez pas, que vous avez des délais à respecter). Vous allez apprendre à créer une atmosphère détendue, amicale, et aussi à diriger les familles, pour les aider à se sentir à l’aise devant l’appareil photo. Bref vous allez voir de nombreux aspects de l’organisation d’une séance photo mémorable !

devenir photographe de famille post production

© Laurine Walger

Le travail photo en post-production

Enfin, le plus gros du travail se passe souvent en post production, votre boulot sera de comprendre les bases de la post-production, comment utiliser des logiciels de retouche photo pour ajuster la luminosité, la saturation, la netteté, etc. Vous apprendrez également comment créer des albums photo en ligne ou des impressions pour les clients, car c’est un service très demandé qui est intéressant niveau vente additionnelle pour votre entreprise.

Conclusion

Nous terminerons avec ces quelques lignes, la photographie de famille est une activité qui peut être très enrichissante pour les débutants, et vous pouvez trouver des formations pour acquérir les compétences nécessaires pour réussir dans ce domaine. Il existe de nombreux photographes qui partagent leurs expertises lors de cours, et de votre côté, après formation, vous pourrez aider de nombreuses familles à conserver de précieux souvenirs.

Devenir photographe de famille

La bibliographie de Berenice Abbott

Bibliographie de Berenice Abbott

La bibliographie de Berenice Abbott suit mon article Berenice Abbott.

Elle était une photographe américaine qui a contribué à faire connaître les œuvres d’Eugène Atget et de Lewis Hine. Elle est connue pour ses portraits et ses photos documentaires, en particulier les vues de New York dans les années 1930. Berenice Abbott  a écrit de nombreux ouvrages et elle a inspiré des auteurs sur sa vie et son œuvre.

Cet article contient des liens d’affiliation : si vous vous procurez un produit via ces liens, Photo-passions percevra une commission

Bibliographie de Berenice Abbott, ses livres.

Masters of photography

C’est une version revue et enrichie du livre original. L’œuvre d’Abbott est présentée par l’historienne Julia Van Haaften et comprend de nouveaux commentaires, image par image ainsi qu’une chronologie de la vie de l’artiste.

Ouvrage de 96 pages, textes en anglais. Éditions Aperture, paru en 2015. 21 x 21 cm

Changing New York: Une ville en mouvement 1935-1939

De retour à New-York en 1929, après un séjour de 6 ans en Europe,  Abbott est fascinée par ce paysage de gratte-ciels. Elle décide de faire à New-York ce qu’Atget a fait à Paris. Elle va immortaliser ce bouleversement architectural pendant plus de 10 ans. Cet ouvrage est l’aboutissement de ce long travail. Il présente les plus belles photographies.

176 pages, textes en français. Éditions Hazan, paru en 1999, 22 x 27 cm.

The World Of Atget 

De Berenice Abbott

La photographe présente dans cet ouvrage « collector » 176 photographies de Paris par Eugène Atget. C’est la référence qui illustre 40 ans de promotion de l’œuvre d’Atget par Berenice Abbott.

180 pages. Textes en anglais. Éditions Berkeley Windhover Books. 1977.

Bibliographie de Berenice Abbott, à propos…

Berenice Abbott, Paris portraits 1925-1930

De Ron Kurtz et Hank O’Neal

Ce livre retrace la période parisienne de Berenice. Alors qu’elle a ouvert son studio au 44 de la rue du Bac, sa notoriété lui permet de rencontrer des célébrités. Elle tirera les portraits de Marie Laurencin, Jean Cocteau, Peggy Guggenheim, Coco Chanel, Max Ernst, André Gide, Philippe Soupault, James Joyce, etc. Ce livre présente 115 portraits de 83 personnalités tirés à partir des négatifs originaux sur verre.

368 pages, textes en français. Éditions Steidl, paru en 2016. 25 x 30 cm

Berenice Abbott: A Life in Photography

De Julia Von Haaften

Voici une biographie complète sur la vie et l’œuvre d’Abbott. De son adolescence rebelle dans l’Ohio à sa notoriété de photographe scientifique, on voyage dans le Paris des années folles et le New-York des années 30. Julia Von Haaften insiste sur la longévité et sur la pluralité de la carrière de l’artiste. Illustrations rares, ce n’est pas le but de ce livre !

634 pages, textes en anglais. Éditions WW Norton & Co, 2018, 24 x 19 cm

Berenice Abbott 

De Gaëlle Morel, Sarah Miller et Terri Weissman

Voici un livre en français, une rétrospective qui retrace les quatre grandes étapes de l’œuvre de Berenice Abbott : portraits modernistes des années 1920, urbanisme et architecture de New York des années 1930,  les expériences de photographies scientifiques qu’elle mène dans les années 1950, Les photographies de la route 1 dans l’est des États-Unis

250 pages, textes en français. Édité chez Hazan, paru en 2012. 22 x 27 cm

Old Paris and Changing New York

De Kevin Moore,

L’auteur met en parallèle l’œuvre d’Eugène Atget et ses photos du vieux Paris et celle de Berenice Abbott et ses photos sur le New-York des années 1930. Les deux photographes se sont rencontrés à Paris en 1927. Atget est à la fin de sa vie alors qu’Abbott est une jeune femme qui débute dans le métier. Elle est fascinée par le travail d’Atget. Elle s’en inspirera et passera sa vie à promouvoir l’œuvre du photographe français.

156 pages, en anglais, Éditions Yale University press, 2018. 30 x 27 cm

Berenice Abbott

D’Estrella de Diego et de Gary Van Zante

Cette publication présente l’œuvre d’Abbott en plusieurs volets. Le premier volet aborde les portraits des personnages qui ont changé le monde au milieu des années 1920.  La seconde partie offre un portrait de New-York tout en rappelant la fascination d’Abbott pour Atget. Enfin, la troisième section est consacrée aux photos scientifiques d’Abbott.

248 pages Textes en anglais, Éditions Fundacion Mapfre. 2019. 25 x 31 cm.

Berenice Abbott and Eugène Atget

Texte de Clark Worswick, photos d’Eugène Atget

Ce livre reprend l’essai de Berenice Abott : The world of Atget. Elle était la plus grande collectionneuse de l’œuvre du photographe français et a consacré 40 ans de sa vie à promouvoir son œuvre. 95 planches en noir et blanc.

154 pages, textes en anglais,  Arena Éditions, US – 2002 – 23 x 27 cm

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Berenice Abbott

Berenice Abbott introduction

Berenice Abbott est née dans l’Ohio à la fin du XIXème siècle. Nous dirions aujourd’hui qu’elle fut « influenceuse» : elle a contribué à promouvoir les œuvres d’Eugène Atget et de Lewis Hine. Photographe, elle est connue pour ses portraits, pendant sa période parisienne. Ensuite, elle s’illustrera avec ses photographies urbaines et architecturales du New York des années 1930. Enfin, elle réalisera des photos scientifiques. Artiste en marge des courants et des modes, Berenice Abbott a gagné la reconnaissance au crépuscule de sa vie.

Berenice Abbott, la jeunesse

Berenice est née le 17 juillet 1898 à Springfield dans l’Ohio. Elle a vécu une enfance difficile dans une famille déchirée, qu’elle a quittée dès ses 19 ans.

Elle fera des études de journalisme à l’université de l’Ohio puis aux Beaux-Arts de New-York. Fréquentant les milieux artistiques et intellectuels new-yorkais, elle rencontre Man Ray et Marcel Duchamp.

Aux Beaux-arts, elle étudie la peinture et la sculpture. En 1921, elle rejoint Paris ou elle travaille dans l’atelier d’Antoine Bourdelle, puis chez Constantin Bracusi. Ensuite, elle ira à Berlin où elle étudiera à la Kunstschule. Elle ne connaîtra pas de succès dans ces matières artistiques et acceptera, de retour à Paris d’être l’assistante de Man Ray.

Paris – Studio

Berenice Abbott, assistante de Man Ray, est à la fois son modèle (elle pose nue pour lui) et sa collaboratrice. Il lui apprend le tirage, puis la prise de vue, elle est particulièrement douée pour le tirage en laboratoire. Puis ses portraits connaissent un certain succès et lui apportent ses premiers revenus « concrets »

En 1926, elle prend son autonomie et ouvre son propre atelier, 44, rue du bac. Elle connaît rapidement la réussite : André Gide, Jean Cocteau, James Joyce, la princesse Murat, Marie Laurencin, André Maurois, Pierre de Massot, Sylvia Beach, Janet Flanner sont ses clients.

Pendant cette période « parisienne » Abbott collabore également avec le magazine « Vu »

Dans cette série de 9 portraits on notera le style épuré de la mise en scène qui contraste avec les décors opulents chers à certains photographes.

Paris, Eugène Atget

Berenice Abbott rencontre Atget en 1925. Il a alors 70 ans et n ‘est pas en bonne santé. Fascinée par la modernité de ses travaux, elle lui achète quelques tirages. Berenice fera son portait en 1927. Eugène Atget ne verra jamais cette ultime photographie où il apparaît très affaibli. Il est mort très peu de temps après la prise de vue. Abbott ayant à cette période une situation financière confortable, en profite pour acheter toutes les archives d’Eugène Atget, jusqu’alors négligées. Elle ne cessera de promouvoir son œuvre en écrivant des livres et en organisant des expositions.

Pour en savoir plus sur ce photographe parisien, mon article : Eugène Atget

Berenice Abbott portrait de E.Atget

Berenice Abbott, Changing New-York

C’est en 1929 que Berenice revient à New-York avec dans ses bagages les archives d’Eugène Atget. Elles seront exposées à la galerie de Julien Lévy.

Après 8 ans d’absence, les changements architecturaux de New-York, les contrastes entre la ville ancienne et les buildings modernes surprennent Berenice Abbott. Peut-être influencée par l’œuvre d’Atget, elle décide d’entreprendre un grand projet : photographier New-York pour conserver la mémoire de son temps.

La vie n’est pas facile pour Berenice à New-York : sa renommée parisienne ne l’a pas suivie. La concurrence est rude et son style réaliste, précis, sans compromis n’est pas dans l’air du temps. Le pictorialisme, dont Alfred Stieglitz est le porte-drapeau, est à son apogée. La grande dépression du début des années 1930 empire la situation financière de Berenice Abbott.

Elle finira par obtenir un poste d’enseignante de photographie en 1935 qui lui assurera un revenu fixe.

Son projet Changing New-York n’aboutira qu’en 1937 par une exposition au musée de la ville de New-York. Une publication dans le magazine Life suivra, ainsi qu’un livre, en 1939.

Encouragée par cette notoriété, Abbott continuera de promouvoir l’œuvre d’Eugène Atget ainsi que celle de Lewis Hine. C’est à cette époque qu’elle a rencontré ce photographe américain dédaigné par le microcosme new-yorkais. 

Berenice Abbott, photographe scientifique

Dès le début des années 1940, Abbott proposera des reportages de photographie scientifique. Elle veut faire découvrir la science à ses contemporains. Il lui faudra attendre près de 20 ans pour obtenir une collaboration avec le Massachusetts Institute ot Technology et réaliser ce projet. En pleine guerre froide, les États-Unis ont compris qu’il fallait encourager la recherche scientifique.

Au début des années 1960, Berenice Abbott va quitter New-York pour s’installer dans le Maine. Elle pratique moins la photographie, pourtant elle produit une série de photos prises le long de la route n°1, le long de la côte Est.

Pendant cette période, elle se consacre à l’écriture. The world of Atget est publié en 1964, suivi de livres documentaires techniques. Comme ses modèles, Eugène Atget et Lewis Hine, elle connaîtra une « traversée du désert »  et tombera dans l’anonymat.

C’est dans les années 1970 que la reconnaissance viendra. Elle obtiendra de nombreux prix et récompenses.

Berenice Abbott s’est éteinte le 9 décembre 1991 à Monson dans le Maine

La personnalité de Berenice Abbott, photographe

Comme nous l’avons vu, Abbott était en marge des modes de son époque. Femme indépendante, ce qui n’était pas courant au début du XXème siècle, elle représente avec Lisette Model les femmes fondatrices de la New-York Photo League. Cette organisation, fondée en 1936, rassemble des photographes documentaires.

Au fil des biographies, nous voyons que de nombreux photographes de la fin du XIXème, début du XXème siècle ont fait leurs premières armes dans la peinture. Nous le constatons dans les sujets : natures mortes, portraits dans des décors élaborés et dans les tirages. Le post-traitement des photos en laboratoire permettait de personnaliser les œuvres.

Quand Berenice est revenue à New-York en 1929, la mode était encore au pictorialisme, courant emmené par Alfred Stieglitz

Berenice Abbott, conception photographique

La conception de Berenice Abbott est différente. Elle se veut documentaire, rigoureuse, précise. Pour elle la photographie ne doit pas imiter la peinture par ses compositions et ses manipulations, elle doit être témoin de l’instant. Elle dira à la sortie de Changing New-york

« Le rythme de la ville n’est ni celui de l’éternité ni celui du temps qui passe mais de l’instant qui disparaît.

C’est ce qui confère à son enregistrement une valeur documentaire autant qu’artistique. »

Berenice Abbott

C’est bien sûr, ce caractère authentique que Berenice a apprécié dans les œuvres d’Atget et de Hine. Le passé n’est pas nostalgique : fixé par la photographie, il est à sa place.

La bibliographie de Berenice Abbott

De nombreux livres ont été écrits par Abbott, et à son sujet. Je vous propose un prochain article pour en faire une synthèse : La bibliographie de Berenice Abbott

Conclusion

Nous perpétuerons au fil des décennies ce débat entre la photographie documentaire, précise, rigoureuse et la photographie mise en scène, retouchée, manipulée. Nous venons de voir que cette dualité existait à l’époque de Berenice Abbott entre les adeptes du pictorialisme et ceux de la photographie directe ( Straight Photography). Au siècle du numérique, le choix des prises de vue en mode RAW impose le post-traitement. Par conséquent, l’opérateur met sa touche finale au grand dam de certains qui décrient la « photo retouchée ».

Concevons que la photographie de reportage soit rigoureuse, exacte. Elle est un témoignage et se doit authentique. Concevons que certains prennent des vues pour garder l’instant T en mémoire, et qu’ils ne voient pas la nécessité de retoucher leurs prises de vue. Mais  acceptons que d’autres puissent retravailler leurs photos pour leur donner l’aspect qu’ils souhaitent.

Je ne le dirai jamais assez la bonne photographie est celle que nous voulons faire (prendre et post-traiter)

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Hippolyte Bayard, pionnier de la photographie

Hippolyte Bayard, introduction

Hippolyte Bayard est un nom que l’on rencontre fréquemment quand on fait des recherches sur la photographie. Il est l’un des précurseurs du média avec Niepce, Daguerre et Fox-Talbot.

Son apport en tant qu’inventeur ne sera pas vraiment reconnu : le daguerréotype de Daguerre l’a précédé de quelques semaines.

Ses contributions nombreuses et originales en tant que photographe (ouverture d’atelier, mission héliographique, combinaison de négatifs), en font un véritable trait d’union entre l’invention et la pratique. Dans cet article, je vous propose de faire connaissance avec ce grand nom de la photographie.

Hippolyte Bayard, inventeur

Bayard est né en 1801 à Breteuil-sur-Noye, dans l’Oise. Il démarre sa carrière professionnelle en tant que clerc de notaire. En 1825 il rejoint la région parisienne. Il entre au ministère des finances où il aura un statut modeste.

Son attirance pour les milieux artistiques lui permet d’être informé des recherches héliographiques de Niepce et Daguerre. Il réalise lui-même des essais qu’il note soigneusement dans ses cahiers.

Dès 1839, il réalise des reproductions sur papier. En juillet, il les expose à une fête de charité organisée au profit des victimes du tremblement de terre de la Martinique. Il présente au public 30 photos de natures mortes et d’architecture. Son procédé est révolutionnaire mais c’est Daguerre, plus influent, qui aura les faveurs officielles.

Les tirages sur papier

Le procédé sur papier de Bayard et Talbot est innovant. Il offre la possibilité, à partir du négatif, d’obtenir autant d’épreuves positives que l’on souhaite. Et puis, le calotype, plus sensible à la lumière que le daguerréotype, permet de faire des images plus rapidement.

L'exposition, lumière

Hippolyte Bayard, La noyade

Bayard est amer. Pour son invention, le gouvernement lui a versé 600 francs alors que Daguerre recevra une rente annuelle de 10 000 francs.

En 1840, il met en scène sa propre mort par noyade pour protester contre cette injustice. Cette image morbide constituera la première mise en scène photographique. Au dos de la photo, Bayard a écrit ce texte :

« Le cadavre du Monsieur que vous voyez ci-derrière est celui de M. Bayard, inventeur du procédé dont vous venez de voir ou dont vous allez voir les merveilleux résultats. À ma connaissance, il y a à peu près trois ans que cet ingénieux et infatigable chercheur s’occupait de perfectionner son invention.
L’Académie, le Roi et tous ceux qui ont vu ces dessins que lui trouvait imparfaits les ont admirés comme vous les admirez en ce moment. Cela lui fait beaucoup d’honneur et ne lui a pas valu un liard. Le gouvernement qui avait beaucoup trop donné à M. Daguerre a dit ne rien pouvoir faire pour M. Bayard et le malheureux s’est noyé. Oh ! instabilité des choses humaines ! Les artistes, les savants, les journaux se sont occupés de lui depuis longtemps et aujourd’hui qu’il y a plusieurs jours qu’il est exposé à la morgue personne ne l’a encore reconnu ni réclamé. Messieurs et Dames, passons à d’autres, de crainte que votre odorat ne soit affecté, car la figure du Monsieur et ses mains commencent à pourrir comme vous pouvez le remarquer. »

Hippolyte Bayard, la noyade

Hippolyte Bayard, photographe

Hippolyte Bayard les moulins de la tour

Ouvrage d’Anne de Mondenard, édité en 2002 aux éditions de patrimoine : « La mission héliographique – Cinq photographes parcourent le France en 1851″

Malgré les difficultés qu’il a connues au niveau de la reconnaissance de son invention, Bayard aura une véritable carrière de photographe, tout en restant employé au ministère des finances.

Il emploiera le plus souvent le procédé du calotype inventé par William Henri Fox-Talbot, qui et proche de sa propre invention. Bayard présente ses photographies dans les expositions universelles. Il recevra une médaille d’argent en 1849.

Combinaison de deux négatifs

Bayard a mis au point un procédé qui consiste à combiner deux négatifs, un pour le ciel, l’autre pour le paysage. Cette superposition permet d’avoir les deux parties de l’image avec des expositions différentes. Gustave Le Gray utilisera également cette méthode pour ses marines.

La mission héliographique

En 1851, Hippolyte Bayard est membre fondateur de la mission héliographique. Qui deviendra la Société Française de Photographie en 1854.

Il fait partie des 5 photographes mandatés par les monuments historiques, sous la direction de Prosper Mérimée, pour faire un état des lieux du patrimoine architectural français. Pour cette mission, il utilise le calotype, il opère en Normandie. Contrairement aux autres photographes, aucune de ses photographies n’a été retrouvée.

Fin de carrière, reconnaissance

Hippolyte Bayard reste employé au ministère des finances jusqu’à sa retraite, en 1863.

Entre temps, il ouvre un atelier rue de la Madeleine à Paris, associé avec Bertall (de son vrai nom : Charles Constant Albert Nicolas d’Arnoux de Limoges Saint-Saëns. On comprend pourquoi il l’a abrégé !). Ils exerceront de 1860 à 1866, puis Bertall continuera seul.

La Société Française de Photographie conserve de nombreuses photographies de Bayard (Quartier des Batignolles à Paris, natures mortes, jardins, autoportraits et également sa ville natale de Breteuil-sur-Noye…)

Si en France, on ne promeut pas l’œuvre d’Hippolyte Bayard, il est toutefois Chevalier de la Légion d’honneur. Dans sa ville natale, l’école primaire porte son nom.

Paradoxalement, il est plus reconnu aux États-Unis, en Amérique du Sud ou au Japon.

Hippolyte Bayard s’est éteint à Nemours le 14 mai 1887.

Hippolyte Bayard, jardins

Conclusion

Voici l’histoire du quatrième inventeur de la photographie. Vous pouvez relire les articles consacrés aux autres pionniers dans la rubrique : Les grands noms de la photographie

La paternité de l’invention est disputée. Pour moi, chacun de ces quatre hommes a apporté une pierre angulaire à l’édifice.

Pour en savoir plus sur Hippolyte Bayard, voici un ouvrage en français de 144 pages écrit par un collectif. Michel Poivert a rédigé l’introduction.

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La MEP, printemps 2023

La MEP, printemps 2023, Zanele Muholi

© Zanele Muholi

La MEP, printemps 2023, est la première série d’expositions proposée par l’institution cette année.

La Maison européenne de la photographie organise trois périodes d’expositions par an. Dans les galeries principales, sur deux étages, elle présente le travail d’un artiste majeur. Au Studio, deux expositions se succèdent pendant la même période et présentent des artistes émergents.

Les programmes à voir dans les autres sites font l’objet d’un article complémentaire :

Expositions photographie printemps 2023

La MEP, printemps 2023

Pour la première période de 2023 la MEP présente Zanele Muholi, photographe sud-africaine dans les galeries principales. Au Studio Cédrine Scheidig inaugurera la saison (jusqu’au 26 mars) puis Diane Severin Nguyen suivra jusqu’au 21 mai.

Nous ferons, en fin d’article, un tour à Deauville. Les Franciscaines présentent des œuvres d’Irving Penn qui font partie des collections de la Maison Européenne de la photographie

Zanele Muholi

La MEP, printemps 2023,,© Zanele Muholi

© Zanele Muholi

Jusqu’au 21 mai 2023

La MEP présente  la première rétrospective en France consacrée à Zanele Muholi, photographe et activiste sud-africaine de renommée internationale. Son travail documente la vie de la communauté noire LGBT.

Zanele Muholi est née en 1972 à Durban en Afrique du Sud. Elle vit entre Cape Town et Durban. Zanele a fait des études de photographies à Johannesburg puis à l’Université Ryerson de Toronto.

Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles : Goethe-Institut de Johannesburg en 2012; Brooklyn Museum de New York en 2015;  Musée Stedelijk, d’Amsterdam et Autograph ABP de Londres en 2017; Museo de Arte moderno de Buenos-Aires en 2018. De nombreux prix et bourses lui ont été décernés dans le monde entier.

L’exposition rassemble plus de 200 photographies, des  vidéos et des documents d’archives, qui couvrent toute la carrière de Zanela Muholi toujours orientée dans la lutte contre les discriminations  homophobes.

Cédrine Scheidig, de la mer à la terre

Jusqu’au 26 mars

L’artiste

Cédrine Scheidig est née en 1994 en Seine-Saint-Denis. Elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de Photographie d’Arles. En 2019, elle a participé au Curatorial Programme de la biennale de Lagos, au Nigeria. La même année, elle a participé à une résidence d’artiste au Centre national des arts de La Valette. En 2021, elle a exposé aux Rencontres d’Arles et elle a gagné le Prix Dior. L’année dernière,  le British Journal of Photography l’a nommée parmi les «Ones to Watch». Toujours en 2022,  le Photomuseum de Winterthur a  présenté son travail dans le cadre du forum Plat(t)form.

La MEP, printemps 2023, Cédrine Scheidig
© Cédrine Scheidig

L’exposition

Dans cette exposition, Cédrine met en parallèle deux mondes.

Le premier documente la vie des africains et antillais en région parisienne. Il était le thème de la série «It’s a blessing to be the Color of Earth» qui a remporté le prix Dior à Arles en 2021.

Le second se nomme «Les mornes, le feu». Ce sont des images de Fort-de-France, en Martinique.

La photographe fait des liens entre ces deux territoires et les imaginaires des communautés. Elle pose un regard subjectif et poétique sur la jeunesse des îles et du continent.

Diane Severin Nguyen

du 31 mars au 21 mai

L’artiste

Diane Severin Nguyen est née en 1990 à Carson,USA. Elle vit entre Los Angeles et New York. Elle a étudié́ les sciences politiques à la Virginia Commonwealth University (2013) et obtenu un Master of Fine Arts à la Milton Avery Graduate School of the Arts, Bard College, de New York (2020).

De nombreuses expositions ont présenté son travail, aux États-Unis, puis  à Shanghai en 2020 et à Amsterdam en 2022. Ses films ont été́ projetés au 57e festival du film de New York en 2019 et au festival international du film de Rotterdam en 2020.

Pour la première fois une institution française présente l’œuvre de Diane Severin Nguyen

La MEP, printemps 2023, Diane-Severin-Nguyen
© Diane-Severin-Nguyen

L’exposition

Ses travaux photographiques et vidéos sont des invitations à plonger dans la matière.  Elle crée des compositions à partir d’objets manufacturés, de matières organiques, de liquides, de combustibles…

Ces créations sont éphémères et la photographie en est l’unique témoin. Le but est d’indisposer les spectateurs en leur faisant comprendre « que leurs corps sont contaminés par leurs propres productions et la précarité de leurs chairs »

Informations pratiques

Voilà ce que je pouvais dire dans l’article La MEP, printemps 2023. Je vous communique ci-dessous les informations pratiques et les liens pour visiter le site.

Situation

5 et 7 rue Fourcy 75004 Paris

Métro Saint Paul
+33 (0)1 44 78 75 00

Horaires

Mercredis et vendredis  de 11 h  à 20 h
Jeudis de  11 h à 22 h
Week-ends de 10 h à 20 h
(Créneau réservé aux abonnés les dimanches de 10 h à 11 h)
Fermé les lundis et mardis

Tarifs

Plein tarif : 11.00 €
Tarif réduit* : 7.00 €
* + de 65 ans, – de 30 ans,
demandeurs d’emploi, familles nombreuses,

étudiants et enseignants

Irving Penn : les Chefs-d’œuvre de la collection de la MEP

Les Franciscaines à Deauville. Du 4 mars au 28 mai 2023

Cette exposition sublime est réalisée en collaboration avec la Maison Européenne de la Photographie. Elle  présente un florilège des plus belles photographies d’Irving Penn (1917-2009). Il fut l’un des plus grands photographes de mode et un grand portraitiste du XXème siècle.  Irving Penn a su capter à la fois l’âme des célébrités et celle des gens du peuple. Ses œuvres sont reconnaissables par des compositions aux lignes franches, une lumière douce et tamisée  et un décor épuré.

Adresse : Les Franciscaines 145b avenue de la République 14800 Deauville

lesfranciscaines.fr

Irving Penn, collections de la MEP

© Irving Penn

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Expositions photographie printemps 2023

Expositions photographie printemps 2023 Lionel Kazan

© Lionel Kazan «Salut du Portugal» Juin 1955

Expositions photographie printemps 2023 complète La MEP, printemps 2023.

Je vous propose dans ce nouvel article de faire un tour au musée Charles Nègre de Nice, au musée de la photographie de Charleroi en passant par Paris : musée Maillol, Jeu de paume et galerie Roger Viollet.

Nous finirons par les programmes du Centre pour la photographie du Château de l’Hom à Gaillac

Expositions photographie, printemps 2023 à Nice

Le Musée de la photographie Charles Nègre, de Nice dispose de deux espaces d’expositions : le musée proprement dit et la galerie du musée. Le musée présente Lionel Kazan, la galerie Alexandre Dufaye.

Lionel Kazan

Lionel Kazan autoportrait

© Lionel Kazan, autoportrait

D’origine russe, Lionel Kazan est né à Monaco en 1930. Il a vécu et travaillé principalement à Paris et à New-York. Il fut un photographe de mode réputé : il a collaboré avec les magazines français Elle, Femina, Marie-Claire et les magazines américains Vogue, Glamour, Harper’s Bazaar…

Lionel Kazan est aussi célèbre pour ses photographies de personnalités du monde des arts, de la chanson, de la mode et du cinéma, Romain Gary, Sylvie Vartan, Jean Seberg, Monica Vitti, Françoise Dorléac, Catherine Deneuve, Jane Fonda, le couple Montand-Signoret, le réalisateur Mike Nichols. Il fut l’un des premiers à photographier la jeune Brigitte Bardot, alors mannequin pour Elle.

Lionel Kazan va accompagner l’évolution de la condition féminine au XXème siècle, il constate les mutations dans la mode, l’évolution des pensées. L’ouverture des studios sur l’extérieur sera un exemple de cette révolution sociétale. Kazan photographiera à la ville, à la campagne. Paris, capitale de la mode, les temples grecs,  les plages portugaises deviennent de nouveaux studios de photographie. Les silhouettes figées des années 1950 laisseront la place à des images exprimant la liberté et le mouvement.

Exposition « un air du temps »

jusqu’au 21 mai 2023

Avec 80 photographies, des magazines de mode et des supports audio, l’exposition témoigne de cette évolution dans la mode des années 1950 à 1960. Les images sont belles, elles mettent en scène les mannequins, leurs vêtements et les paysages en arrière-plan.

Alexandre Dufaye

du 4 mars au 18 juin 2023 dans la galerie du musée

Cette exposition est la conjonction de deux séries en couleur, à grande échelle, prises dans un même site naturel : la Camargue. Retour sur terre et Repenser le vivant

Le paysage bouleversé par les transformations passées et actuelles, nous retrouvons les effets de l’action de l’homme qui compartimente le site naturel en fonction de ses besoins. Et parallèlement la puissance de la nature à intégrer ces interventions de l’homme.

Alexandre Dufaye photographie à l’instinct, sans établir de plan, de cadrage. Mais ne nous y trompons pas : son apprentissage de la photographie fut rigoureux et appliqué, à l’instar de sa formation de pianiste au conservatoire. Son expérience sa maîtrise, sa dextérité le libèrent de préparations contraignantes.

Expositions photographie, printemps 2023 affiche expo alexandre Dufaye

Alexandre Dufaye affiche expo

Plus d’informations sur ce musée dans mon article : Musée de la photographie Charles Nègre. Et dans le site du musée : Musée de la Photographie Charles Nègre – Ville de Nice

Expositions photographie, printemps 2023 à Charleroi

Les trois salles d’exposition, la boîte noire et la Galerie du soir au Musée de la photographie de Charleroi (Belgique) seront occupées avec 5 expositions, visibles jusqu’au 21 mai 2023.

Stéphan Gladieu. « Corée du Nord » 

Dans la salle n°1

Stéphan Gladieu est un photographe français, né en 1969. Il vit et travaille à Paris. Il a débuté la photographie en 1989 en faisant des grands reportages tels que la chute de Ceausescu en Roumanie ou les conséquences de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans. Stéphan Gladieu se personnalise dans un travail de portraitiste à la fois rigoureux et esthétique.

Maintenant il se concentre sur des reportages qui traitent de faits historiques anthropologiques ou sociologiques qui ne sont pas connus du grand public (Génocide des Hereros en Namibie, les sociétés secrètes du Benin ou la vie quotidienne des nord-coréens…)

L’exposition :

Expositions photographie printemps 2023, Stéphan Gladieu

© Stephan Gladieu, Jeunes filles nord-coréennes qui vont voir un film en 3D

La Corée du nord, pays dictatorial, s’il en est, suscite bien des interrogations sur la vie de ses habitants. Les informations que nous en avons sont la propagande du pouvoir et les témoignages de rares touristes (bien encadrés !)

Stéphan Gladieu présente un peuple avec des portraits authentiques. Hommes, femmes et enfants, individuellement ou en groupe, à la ville ou à la campagne sont au centre de cette étude. Le reporter nous fait découvrir les métiers, les fonctions, les loisirs et l’environnement dans lequel ils sont exercés.

Brian McCarty « War-Toys » 

Dans la salle n°2

War-toys est une série initiée par Brian Mc Carthy depuis 2011 elle a entrainé la création d’une ONG du même nom en 2019. Elle apporte son soutien à First Aid of the Soul, organisation fondé en Ukraine par Nathalie Robelot (Art Thérapeute)

Mais c’est depuis 1996 que Brian Mc Carthy montre les conflits planétaires à travers le regard des enfants. En 2011 il démarre War-toys, série de photographies d’enfants qui ont vécu la guerre dans divers pays du monde. Ils racontent leurs expériences lors de séances d’art-thérapie en dessinant leurs souvenirs pour les exorciser. Brian Mc Carthy immortalise ces scènes en les photographiant.

L’exposition présente à la fois les photographies de Brian et les dessins de ces enfants.

War-toys Brian McCarthy

© Brian McCarthy

Vasco Ascolini « Ciseler l’ombre » 

Dans la salle n°3

Vasco Ascolini est un photographe italien né en 1937 à Reggio Emilia. Il a étudié la photographie aux États-Unis et à l’université de Parme. Dans un premier temps, il a collaboré avec le Théâtre municipal Romolo Valli de Reggio Emilia où il a pratiqué la photographie de scène de 1973 à 1990.

Vasco Ascolini s’illustre également dans la photographie architecturale et culturelle. En 1970, il obtient des contrats pour photographier les grands musées français : Louvre, Carnavalet, Rodin, etc. En 1980, c’est la ville d’Aoste qui lui confie mission, puis Arles en 1991. Il sera d’ailleurs exposé aux Rencontres.

Vasco Ascolini enseigne, en outre, la photographie. Il a offert de nombreuses photos au Musée de Charleroi et présenté à cette institution ses élèves dont les travaux rejoignent régulièrement les collections de Charleroi

Expositions photographie printemps 2023 Vasco Ascolini

« Alliant le regard et le talent d’un peintre, d’un sculpteur, d’un architecte et d’un metteur en scène, Vasco Ascolini façonne un univers d’images où le noir orchestre le spectacle du monde. Maniant la lumière comme un pinceau ou un outil de taille, il détache ses sujets d’une obscurité profonde au bord de laquelle on se sent vaciller, soulignant les lignes maîtresses d’un palais, dessinant un visage de pierre, prolongeant le geste d’une danseuse… Usant des possibilités de l’appareil et du tirage photographiques, Vasco Ascolini écrase les perspectives, sculpte la pénombre, sublime les textures. »

Christelle Rousseau, commissaire de l’exposition

Ewelina Rosinska. Earth in the Mouth 

dans la boîte noire

Expositions photographie printemps 2023 Ewelina Rosinska

© Ewelina Rosinska

Ewelina Rosinska est née en Pologne en 1987. Elle a étudié l’histoire de l’art et obtenu une maîtrise. Entre 2013 et 2022, elle a étudié à l’Académie allemande du cinéma et de la télévision de Berlin, où elle a collaboré à divers projets cinématographiques. Son film expérimental « Earth in the Mouth » a été projeté, au festival du film Punto de Vista de Pampelune et au festival Courtisane de Gand.

Le musée de Charleroi présente donc ce film qui se regarde comme un album de photos. Il nous emmène à travers le monde, de la Pologne au Brésil, épisodes de vie dans différents pays, portraits de personnes amies ou anonymes.

Dimitri Michaux. Syllogomanie 

dans la galerie du soir

Sylogomanie Dimitri Michaux

© Dimitri Michaux

La syllogomanie est une pathologie qui consiste à accumuler des objets. La mère de Dimitri Michaux en est atteinte, ce qui l’affecte beaucoup (il vit chez elle avec ses sœurs)

Passionné de photographie depuis l’âge de 7 ans, Dimitri a d’abord pratiqué l’argentique. Il appréciait son côté « artisanal », le développement et les tirages en labo. Pendant ses études, il a du adopter le numérique tout en continuant à pratiquer la photo « à l’ancienne ». En 2020, devant rendre un travail de fin d’études, et immobilisé par la pandémie, il s’est résolu à photographier la maison encombrée. Imaginons les difficultés : manque de recul, luminosité insuffisante, interrogations de la famille. Cette opération l’a pourtant aidé à conjurer son malaise face à la pathologie de sa mère. Ce sont ces images de l’intimité familiale que Dimitri Michaux nous présente.

Face à ce travail, le spectateur est impressionné par un sentiment d’oppression, d’excès d’objets. Mais d’une image à l’autre, il y a toujours quelque choses à découvrir !

Pour vous rendre au Musée de la photographie de Charleroi, les informations pratiques : museephoto.be

Expositions photographie, printemps 2023 à Paris

Outre les expositions organisées par la Maison européenne de la photographie auxquelles je consacre un article spécial : La MEP, printemps 2023, Le jeu de Paume, propose Thomas Demand «Le bégaiement de l’histoire», le Musée Maillol présentera Eliott Erwitt, à partir du 23 mars et à la Galerie Roger Viollet c’est Une histoire photographique des femmes au XXe siècle que vous pourrez voir.

Thomas Demand « Le bégaiement de l’histoire »

Au Jeu de Paume, jusqu’au 28 mai

Première rétrospective d’envergure en France de l’œuvre de Thomas Demand. Avec environ 70 œuvres qui couvrent les aspects majeurs de ses travaux

Thomas Demand est né en 1964 à Munich. Pendant les 30 dernières années, il a exploré les imbrications de l’histoire, des images et des formes architectoniques. Il compose des montages en trois dimensions et en grand format. Ensuite il les photographie. Puis il détruit les montages originaux. Ainsi l’image reste le seul témoin de l’œuvre éphémère.

Le bégaiement de l’histoire réside dans cet écart entre le monde réel et le monde en papier et en carton que l’artiste crée dans son atelier.

Jeu de Paume 1 place de la Concorde (jardin des Tuileries) Paris 1er

Guide d’exposition

Elliott Erwitt

au Musée Maillol du 23 mars au 15 août 2023

Eliott Erwitt est un photographe américain, né à Paris en 1928. Il a commencé à prendre des photographies dès 1946. Après son service dans l’armée il entre à l’agence Magnum en 1953.

À ses débuts, il est célèbre pour des photographies de chiens prises dans les rues de New-York. Puis Eliott Erwitt a parcouru le monde et a photographié des personnages célèbres (Nikita Kouchtchev, Jackie Kennedy…) mais aussi des enfants, des couples et des nudistes sur les plages.

En savoir plus sur le Musée Maillol dans ce paragraphe que je lui ai consacré lors d’une autre exposition : Musée Maillol

Guide de l’exposition

Une histoire photographique des femmes au XXème siècle

Galerie Roger-Viollet jusqu’au 25 mars

L’évolution de la société du XXème siècle à l’égard des femmes est le thème de cette exposition. Elles sont passées du statut de mineures, sous la tutelle de leurs pères puis de leurs maris à celui d’égalité avec les hommes.

Il aura fallu deux guerres,  de nombreux combats et des textes de loi pour en arriver à ce qu’on a appelé la libération de la femme et qu’il serait plus juste de nommer égalité des droits.

Galerie Roger-Viollet, 6 rue de Seine 75006 Paris.

Du mardi au samedi, de 11h00 à 19h00. Entrée Libre.

Galerie Roger Viollet

Manifestation de femmes de ménage à l’époque du Front Populaire

Ces photos sont les illustrations du livre

d’Agnès Grossman : Une histoire photographique des femmes au XXème siècle 

Ouvrage de 256 pages paru aux éditions Gründ en novembre 2022.Textes en français. Dimensions 23.5 cm x 29.7 cm

En cliquant sur l’image, vous pouvez accéder au lien commercial

 Centre pour la photographie du Château de l’Hom à Gaillac

Ce dernier paragraphe n’est pas une exposition. Le centre pour la photographie du Château de l’Hom à Gaillac est équipé d’un atelier numérique complet et d’un laboratoire argentique de haut niveau. Il fonctionne autour de la transmission des connaissances.

Programme 2023, du 1er février au 18 septembre

  • Sur demande accès aux stages de Dominique Laugé : tirage numérique couleur, initiation platine-palladium (procédé Van Dyke et cyanotype, Piezography©), négatifs numériques et tirage au platine palladium, photo argentique, tirages argentiques noir et blanc, grand format.
  • Stage avec Jean-Christophe Béchet sur l’art du noir et blanc du 4 au 7 mai 2023,
  • Stage Grand format avec Éric Bouvet du 14 au 17 septembre.

Informations pratiques :

Centre pour la Photographie – 16 Grande rue du Château de l’Hom – 81600 Gaillac
tel. +33 647 32 65 22 contact@centrephoto-gaillac.com
centrephoto-gaillac.com

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Venise – Une cité incontournable

Venise le canal

Venise est l’une des principales destinations touristiques mondiales. Cette ville italienne est célèbre pour ses canaux, ses églises, ses palais et son art. Il y a tellement de choses à voir à Venise qu’il vous faudra peut-être plusieurs voyages pour les découvrir toutes. La ville recèle de nombreux joyaux cachés et des lieux incontournables à visiter. D’ailleurs de nombreux artistes et photographes y ont élu domicile. Mais qu’est-ce qui rend cette cité unique ?

Une brève histoire de Venise,

Venise est une ville côtière du nord-est de l’Italie, sur les rives de la mer adriatique. Au confluent du Pô et du Piave, elle s’étend sur un ensemble de 121 îles séparées par un vaste réseau de canaux enjambés par 435 ponts. Venise est renommée pour cet emplacement exceptionnel mais aussi pour son architecture et son patrimoine culturel.

La situation particulière de Venise avec ses nombreuses îles et marais en a fait un refuge pour les populations qui fuyaient les invasions. Des réfugiés (les Vénètes) l’ont fondée en 568. Elle fut la capitale de la république de Venise pendant 11 siècles (de 697 à 1797). Elle sera une grande puissance maritime, une place commerciale de premier plan en Europe et un centre culturel majeur.

Venise Campanile

La république de Venise va coloniser la plupart des îles grecques et la Dalmatie mais également une grande partie du nord de l’Italie. Gênes, sa grande rivale, lui disputera régulièrement cette domination.

Au début du XVème siècle l’arsenal de Venise qui emploie 16 000 personnes sur 25 hectares est la plus grande entreprise du monde. La prospérité du commerce vénitien soutiendra grandement cette activité navale. La ville va armer 6 000 galères qui régneront sur la méditerranée.

Le déclin commença au XIVème siècle avec la progression des ottomans en méditerranée qui coupèrent les accès à l’orient, Une épidémie ravageuse de peste décima la cité qui ne participa pas aux convoitises de l’Europe vers le continent américain.

En 1797 Napoléon Bonaparte annexera Venise comme le reste de l’Italie du nord. L’Autriche-Hongrie l’occupera ensuite après la chute de l’empire. Ce n’est qu’en 1945 que Venise retrouvera la liberté à la fin de la deuxième guerre mondiale et rejoindra définitivement l’Italie réunifiée.

San Giorgio Maggiore

San Giogio Maggiore

Les sites à voir en priorité à Venise

Le Grand Canal

Le Grand Canal est l’axe le plus important de Venise. 177 canaux sillonnent la ville et constituent les axes de circulation. Le long du Grand canal se trouvent de nombreux sites intéressants : la place Saint-Marc, le pont du Rialto et Le palais des doges.

Un autre monument incontournable est la Basilique de Saint-Marc, qui abrite l’un des chefs-d’œuvre les plus précieux d’Europe : la « Donation de Constantin ». La basilique fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO pour son importance architecturale.

Une promenade en gondole sur les canaux de la ville est le meilleur moyen de découvrir Venise.

Diaporama…

Le grand canal

Le grand canal

Le grand canal

Le grand canal

Pont Rialto

Pont Rialto

Gondoles

Gondoles

Gondole

Gondole

Giudecca et Cannaregio

Giudecca et Cannaregio est le quartier des bâtiments et des monuments célèbres: Basilique Saint-Marc, Palais des Doges, Cathédrale et musées. Ce quartier regorge d’histoire et de culture. Il est devenu le lieu où les Vénitiens aiment se rassembler le soir après le travail. Il abrite de nombreux restaurants et cafés dans lesquels vous pourrez vous attarder pendant votre voyage.

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Place Saint Marc

Place Saint Marc

Basilique Saint-Marc

Basilique Saint-Marc

Dômes basilique

Dômes basilique

Place Saint-Marc et galerie de l’Accademia

La place Saint-Marc est le point central de Venise. On y découvre la Basilique Saint-Marc, son dôme monumental et les deux lions de marbre qui flanquent l’édifice. Vous verrez également ici le clocher de Giotto, un des points de repère de Venise. La galerie de l’Accademia abrite des œuvres de Raphaël, Le Titien et Caravaggio. Ce musée existe depuis 1750.

C’est une belle façon de passer un après-midi à contempler les peintures et sculptures des siècles passés.

La place compte également un grand nombre de boutiques, de restaurants et de cafés qui la rendent attractive pour les touristes.

Le palais des Doges et la lagune

Le palais des Doges date du XIIIème siècle. Il a servi de résidence aux doges, jusqu’à sa transformation en musée en 1923. Le palais présente des peintures, des sculptures et des meubles provenant des civilisations précolombienne et islamique.

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Palais des doges

Palais des doges

Palais des doges

Palais des doges

Burano et les îles de Torcello

Burano est une île célèbre pour ses maisons colorées aux toits de tuiles rouges. Bien qu’ayant plus de 600 ans, ces belles maisons sont toujours habitées. Si vous êtes à la recherche d’authenticité, de découvertes loin du tourisme de masse, visitez l’île de Burano. Plus de 200 maisons colorées, restaurées d’année en année, vous attendent au fil de l’eau.

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Pour accéder à cette île, vous pouvez prendre le ferry jusqu’à Torcello et sillonner la ville qui comporte de nombreuses églises et palais datant des jours prospères de la république de Venise.

Venise, des livres…

Voici une sélection de livres sur Venise. Cette rubrique contient des liens commerciaux. Vous pouvez consulter les offres en cliquant sur les photos des livres. Photo-passions perçoit une commission quand on achète à partir de ce site.

Venise déserte

Luc et Danielle Carton

Imaginez Venise déserte. C’est ce qui c’est passé pendant le confinement. Luc et Danielle Carton habitent à Venise depuis 2005. Ils ont photographié la sérénissime désertifiée.
Ces photos sont un témoignage hors du commun.

Relié, 191 pages, français. Éditeur Jonglez. Publication : novembre 2020. 29 cm x 23 cm.

Venise, la nuit: Night in Venice,

Stéphane Loeber-Bottero

Édition bilingue : franco-anglais.

Le photographe Loeber-Bottero a parcouru la ville pour construire sa vision d’une Venise poétique et insolite. Ses photographies, prises au cœur de la nuit, rendent ainsi compte d’une atmosphère silencieuse, rarement troublée par une présence humaine. La fin de l’ouvrage rassemble des textes de Goldoni, Boito, George Sand, Casanova, d’Annunzio, etc.

Relié, 270 pages. Français, anglais.  Éditeur Gourcuff Gradenigo. Publication : novembre 2009. 17 cm x 25 cm.

Venise : Sublimissime, sérénissime

Plisson – la Trinité

Des photographies spectaculaires sur Venise.

Le regard d’un amoureux de la mer sur la lagune.

Relié. 264 pages. Textes en français. Éditeur : La Martinière. Publication : octobre 2016, 31 cm x 33 cm.

Grand Canal

Laurent Dequick 

Un dépliant de 38 mètres de long avec une sélection de photographies prises le long du Grand Canal.Palais, édifices religieux, places, ponts.

Un index des monuments complète le livre

Relié. 120 pages. Textes en français. Éditeur Le Chêne. Publication : octobre 2019. 32 cm x 25 cm.

Venise, le pont des soupirs.
Venise, canal, gondole
Venise, Palais

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Venise, coucher de soleil

Conclusion

Le soir tombe sur la sérénissime.

Avec ses particularités géographiques, sa longue histoire et sa riche culture, Venise est incontestablement une ville à découvrir. J’espère que cette brève visite vous aura plu. Pour en savoir plus, pour organiser votre voyage, je vous joins le lien vers l’Office du tourisme.

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